Le 'New York Times' aide à blanchir Israël des meurtres de quatre garçons jouant au football sur la plage de Gaza Article originel : ‘NY Times’ Helps Israel Whitewash the Killings of Four Boys Playing Soccer on Gaza Beach Par James Nord Mondoweiss Traduction SLT
Voici encore un autre triste exemple de la façon dont le New York Times a abandonné toute idée de diffuser une information juste au sujet d'Israël. Dans un article intitulé "Israeli Report Backs Tactics by Military in Gaza War.", Jodi Rudoren agit comme un sténographe au service du gouvernement israélien qui blanchit l'armée de ses crimes de guerre lors de l'invasion de Gaza l'été dernier.
Pour l'instant, penchons-nous sur un seul élément sur ce blanchiment : comment Rudoren relate la manière dont les frappes aériennes ont tué quatre petits garçons alors qu'ils jouaient au football sur une plage de Gaza.
En ce qui concerne les quatre garçons tués sur la plage le 16 juillet dernier, par exemple, l'article relate que "les témoignages ont été recueillis à partir d'un grand nombre" de soldats et d'officiers "impliqués dans la planification et l'exécution de l'attaque," à côté d'un "nombre considérable de documents" et de "séquences vidéo". L'armée a également "fait des efforts pour recueillir les témoignages de témoins" de Gaza, est-il écrit dans l'article, mais "malheureusement" ils ont refusé d'être interviewé.
L'armée a déclaré que le raid aérien a visé un bâtiment où les forces navales liées au Hamas, le groupe islamiste qui domine la bande de Gaza, étaient rassemblées pour se préparer à une «activité militaire» et qu'Israël avait bombardé, la veille de l'attaque, un conteneur de matériels militaires.
"La surveillance aérienne a identifié un certain nombre de personnes qui sont entrées dans le complexe au pas de course", est-il écrit dans l'article. "Il convient de souligner qu'il n'est jamais fait mention que les personnes entrées dans le complexe au cours de l'incident étaient des enfants." Il utilise ensuite le mot "tragique" pour en décrire les conséquences, et déclare "il n'aurait pas été possible pour les entités opérationnelles opérant ce jour là d'identifier ces personnes comme des enfants à partir d'une surveillance aérienne".
Rudoren a dû oublier d'appeler le photographe du Times, Tyler Hicks, qui était un témoin oculaire des meurtres et qui a mis son appareil photo de côté le temps d'écrire un article fort à propos de l'attaque qui a eu lieu en juillet dernier. Voici les deux derniers paragraphes de Hicks, qui contrastent fortement avec la propagande israélienne.
Il n'y a pas de lieu sécure à Gaza en ce moment.
Les bombes peuvent être lancées à tout moment, n'importe où. Une petite cabane de métal sans électricité ni eau courante sur une jetée sur la mer sous le soleil de plomb ne semble pas être le genre d'endroit fréquenté par des militants du Hamas, alors qu'elle fut la cible des Forces de défense israéliennes. Des jeunes enfants, vêtus de vêtements d'été, fuyant une explosion, ne correspondent pas à la description de combattants du Hamas.
Le New York Times aurait sûrement pu parler aux familles des victimes. Ne sont-ils pas humain eux aussi ? Est-ce qu'ils ne méritent pas une chance de commenter sur les allégations du gouvernement invraisemblable ? Ce ne fut pas si difficile que ça à mon collègue, Dan Cohen, de rencontrer la famille Bakr. Aujourd'hui, il a posté plusieurs tweets avec des photos de la famille Bakr. Comme l'un de ces post, dans lequel Cohen déclare,
J'ai rencontré récemment la famille Bakr. Ici, ils prient sur les tombes de leurs fils qui ont été tués par Israël.
Ou comme celui-ci :
Voici la soeur et le grand-père d'Ismail Bakr qui jouait au football sur la plage quand la marine israélienne l'a tué.
Cohen a également tweeté :
La famille Bakr de Gaza n'obtiendra pas justice de la part Israël pour le massacre de leurs quatre garçons. Cela n'est guère surprenant, mais néanmoins écoeurant.
Et encore le plus choquant, pour les Etatsuniens, est que notre principal journal se prête à cette propagande...
ATTENTION IMAGES CHOQUANTES