La plus importante association de psychologues des États-Unis est au bord de la crise, The Guardian a appris, après la publication d'une investigation indépendante, que des professionnels médicaux ont menti et dissimulé leur forte implication dans le système de torture érigé après le 11/9. La révélation, qui met à jour des années de dénégation, risque d'entraîner la perte de licences et même des poursuites contre ces professionnels.
Pendant plus d'une décennie, l'American Psychological Association (APA) a maintenu qu'un code d'éthique strict interdit à ses 130.000 membres d'aider à la torture des détenus tout en permettant simultanément son implication dans les interrogatoires militaires et de renseignement. Le groupe a rejeté les allégations des médias sur la complicité de psychologues dans la torture ; et a réprimé la dissidence interne des médecins contre la torture ; s'est blanchi de tout acte répréhensible ; et se dépeint comme un allié cohérent contre les abus.
A présent, une investigation indépendante conséquente menée par un ancien avocat étatsunien, David Hoffman, sape les dénégations de l'APA - et réhabilite les dissidents.
Des sources ayant une connaissance du rapport et de ses conséquences, qui ont requis l'anonymat pour discuter des conclusions avant la sortie publique du document, s'attendent à une vague de licenciements et de démissions dans la direction d'une organisation qui selon les découvertes de Hoffman a utilisé ses vastes liens institutionnels avec l'armée, avec la CIA et le gouvernement des États-Unis pour faciliter des interrogatoires abusifs...
Source : The Guardian US torture doctors could face charges after report alleges post-9/11 'collusion'
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