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La vidéo intégrale de l'arrestation de Sandra Bland par la police au Texas

par Sam La Touch 25 Juillet 2015, 22:01 Articles de Sam La Touch USA Racisme Violences policieres Sandra Bland Texas

Transcription :

Les faits commencent à partir de 2'30

Sandra Bland a été interpellé par un policier texan suite à un contrôle routier pour avoir changer de voie sans clignotant. L'échange entre le policier et Sandra Bland commence tranquillement, les deux véhicules sont à l’arrêt l’un derrière l’autre sur le bas-côté et l’officier s’approche de la vitre de Sandra Bland pour lui expliquer les raisons de ce contrôle : elle a changé de voie sans le signaler en mettant son clignotant. Il récupère donc le permis de la jeune femme, remonte dans son véhicule, prépare la contravention puis revient vers Sandra Bland, restée derrière son volant.

A partir de 8'40

« Vous avez l’air très agacée », lui dit-il. « Je le suis, je le suis vraiment. Je me suis mise sur le bas-côté pour vous laisser passer et vous m’arrêtez pour me mettre une contravention (…) », explique-t-elle sur un ton calme, sans apparaître à l’image puisqu’elle est dans son véhicule. « OK. Vous voulez bien éteindre votre cigarette s’il vous plaît », lui demande-t-il sans transition.

« Je suis dans ma voiture, je peux garder ma cigarette », lui répond-elle. « Sortez de la voiture », ordonne immédiatement Brian Encinia. À partir de là, le ton monte. Il ouvre la portière, s’avance vers elle, ordonne de nouveau « sortez de la voiture ou je vais vous faire sortir » tandis qu’elle lui répète qu’il n’a « pas le droit de faire ça ».

L’échange est de plus en plus tendu et physique, on le voit introduire son buste dans la voiture afin de l’en extraire, puis la menacer avec ce qui ressemble à un Taser. « Ne me touchez pas, je ne suis pas en état d’arrestation », dit-elle.

« Vous êtes en état d’arrestation », répond-il en criant. « Pourquoi ? », demande-t-elle. Il ne répond pas. Il continue de lui ordonner de sortir, se met à hurler. Elle sort enfin en répétant sur un ton excédé : « Tout ça pour avoir omis un clignotant. » Le policier la guide sur le bas-côté et ils sortent du cadre. Mais la caméra continue de tourner, on peut donc entendre la suite de leur échange.

« Vous êtes content de vous ? », interroge Sandra Bland, tout en demandant encore pourquoi il l’arrête. Il hurle « tournez-vous » une dizaine de fois, cherche à lui passer les menottes. Le langage de la jeune femme devient grossier, elle s’énerve, le traite de « pussy » (lavette), le menace de poursuites. « Je suis tellement pressée d’être devant un tribunal », lâche-t-elle. « Vous allez en prison », dit le policier quelques secondes plus tard. « Pourquoi ? », hurle-t-elle encore, désormais menottée. Viennent ensuite des bruits de lutte, elle hurle qu’il lui fait mal, à la tête, aux côtes. On l’entend bientôt pleurer. Une troisième voix indique que des renforts sont arrivés. Sandra Bland dit qu’elle souffre d’épilepsie. « Bien », répond Brian Encinia avec une pointe de sarcasme.


Dans la courte vidéo ci-dessous tourné par un témoin (qui a fait le tour du monde), Sandra Bland est plaquée au sol et les policiers la maintiennent au sol en appuyant leurs genoux sur son dos et dans son cou. Un témoin a rapporté qu' "il a vu le policier tirer Bland en dehors de la voiture, la jeter au sol et a mis son genou sur son cou alors qu'il l'a arrêtée." Dans la vidéo, Bland est entendue alors qu'elle remet en cause les méthodes de contention des officiers. Elle déclare : "Vous avez juste claqué ma tête sur le sol - ne vous souciez vous même pas de cela ? Je ne peux même pas entendre." Elle a ensuite été arrêtée pour avoir agressé un officier, un crime du troisième degré, et internée à la prison de Waller County.

Elle est placée à l’arrière de la voiture de police. On entend ensuite l’officier débriefer au téléphone avec sa hiérarchie et hésiter sur la manière de qualifier les faits. « A-t-elle résisté à une arrestation ou est-ce que c’est un cas d’agression sur un officier ? », se demande-t-il. « Je ne comprends pas », lâche-t-il un peu plus tard, « tout ça à cause d’un simple contrôle routier. »

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