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François Hollande continue d’ouvrir la route de Damas aux coupeurs de têtes (ASI)

par Sylvia Cattori 27 Août 2015, 08:09 Syrie François Hollande Assad Al-Nosra EI Terrorisme

En entendant le chef de l’Etat français, François Hollande, le mardi 25 août, dire qu’une solution politique à la crise en Syrie implique la « neutralisation » de Bachar el-Assad on pouvait se demander quel sens il donne à ce mot.


« Nous devons réduire les emprises terroristes sans préserver Assad. Les deux ont partie liée. »
« En même temps, il nous faut chercher une transition politique en Syrie, c’est une nécessité. La première, c’est la neutralisation de Bachar el-Assad ».

La diplomatie française a toujours mis comme préalable à toute solution le départ du « boucher Assad » [*] qui « ne mériterait pas d’être sur la terre » [**].

Elle aurait voulu le liquider. Elle n’a pas réussi. Sa « neutralisation » n’est-elle qu’une variante de la liquidation ?

Par ailleurs, comment Hollande peut-il faire une symétrie entre les groupes terroristes et Bachar el-Assad qui – fort de son gouvernement et du soutien de la grande majorité des Syriens – les combat depuis quatre ans et demi ?

Comment peut-il se contenter de « réduire les emprises terroristes » ?

Les Syriens qui les craignent et subissent leurs atrocités ont-ils leur mot à dire?

Quoi qu’il en soit, par son obstination à écarter Assad, la France continue d’ouvrir la route de Damas aux coupeurs de têtes d’al-Nosra et compagnie[***].

Silvia Cattori

* François Hollande et Manuel Valls ont qualifié Bachar el-Assad de "boucher" .

** Laurent Fabius a déclaré le 17 août 2012: «Le régime syrien doit être abattu et rapidement... Bachar ne mériterait pas d’être sur la terre».

*** Exécutions et décapitions de soldats de l’armée gouvernementale syrienne bien avant l’arrivée de l’EI

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