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Hollande veut la tête d'Assad... (Irib)

par Irib 7 Septembre 2015, 17:01 France Syrie EI Terrorisme Armée française Bachar al-Assad

Le journal français, «Le Monde», a révélé, dans son édition du samedi 5 septembre, que l’Elysée entendait faire partie de l’opération aérienne anti-Daech, en Syrie. La France fut le premier pays à rejoindre la Coalition anti-Daech, en Irak, mais elle s’est, pourtant, abstenue de coopérer avec la Coalition, en Syrie, de crainte que ces frappes aériennes ne prêtent pas, d’après elle, main-forte au gouvernement Assad. En outre, la France alimente les soi-disant «rebelles "modérés"» en armements, afin de les aider à lutter contre le gouvernement Assad. Mais pourquoi la France a-t-elle changé de décision et s’est, finalement, décidée à rejoindre la Coalition, en Syrie ? Ce revirement soudain s’explique, dans la crise migratoire, due aux conflits, en Syrie, l’incapacité de la Coalition à éradiquer Daech, et, aussi, l’extension de l’influence de la Russie, au Moyen-Orient. Selon «Le Monde», François Hollande a examiné cette nouvelle décision, dans une réunion avec son équipe de défense. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dit, à ce propos : «La France assume une lourde responsabilité, en Irak, mais il se peut qu’elle apporte, également, sa contribution, dans les frappes aériennes de la Coalition, en Syrie, étant donné les conditions futures. Cette question est en cours d’examen». Selon les observateurs politiques, la publication de l’image du corps sans vie de l’enfant syrien, allongé sur une côte de la Turquie, ainsi que le bouleversement de l’opinion publique mondiale par la crise migratoire, sont à l’origine de la décision de la France de faire partie de l’opération de la Coalition contre les positions de Daech, en Syrie. Pour d’aucun, le revirement de Paris envers les migrants et le groupe Daech s’inscrivent dans le cadre de la campagne électorale de François Hollande. Depuis le début de la crise, en Syrie, en 2011, la France a opté pour une position dure et sans ambages, en soutenant les forces opposées au gouvernement Assad. Le soutien de la France aux terroristes a pris des dimensions encore plus vastes, lorsque la crise s’est dégradée et s’est même transformée en une guerre civile, de telle manière que la France a été le premier pays à reconnaître la Coalition de l’opposition syrienne, en tant que seul représentant légitime du peuple syrien. La France, un pays, qui veut jouer un rôle important, dans les équations internationales, malgré le déclin de son pouvoir national, a participé, pendant les dernières années, à de nombreuses interventions militaires, notamment, dans les régions qu’elle considère comme faisant partie de son champ d’influence. D’où sa disponibilité à rejoindre les frappes aériennes sur la Syrie. La France cherche à renforcer son influence, au Moyen-Orient, en renversant le gouvernement syrien, et pour cela, elle a commencé à raffermir ses liens avec l’Arabie saoudite et d’autres émirats arabes du golfe Persique. Il ne faut pas oublier que la montée en puissance des opposants au gouvernement Assad aura des conséquences négatives, pour la France, sur l’échiquier international, et, aussi, dans le domaine de sa sécurité intérieure, et cela, en raison de la présence des forces extrémistes et salafistes, parmi les opposants. Cela dit, la décision de l’Elysée de faire partie des frappes aériennes contre Daech, en Syrie, la fera emprunter un chemin plein d'embûches.

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