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Depuis que les médias israéliens et britanniques font état de la présence de soldats russes combattants au côté des forces loyalistes syriennes, la tension monte entre Washington et Moscou.
Selon l'AFP, M. Kerry a précisément parlé avec son interlocuteur russe «d’informations évoquant une montée en puissance militaire russe imminente» en Syrie. Si tel était le cas, cela «pourrait conduire à davantage de pertes de vies innocentes, à une augmentation du flot de réfugiés et à un risque de confrontation avec la coalition contre l’Etat islamique opérant en Syrie», s’est encore alarmé Washington qui pilote depuis un an des frappes militaires contre le groupe armé jihadiste en Syrie et en Irak sans aucun succès, il est vrai.
Washington s'inquiète auprès de Moscou de son éventuel engagement militaire en Syrie AFP Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé samedi son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui exprimer l'"inquiétude des Etats-Unis" quant à un éventuel engagement militaire de Moscou en Syrie, a indiqué le département d'Etat. "Le secrétaire d'Etat a dit clairement que si de telles informations étaient exactes, ces actions pourraient provoquer une escalade du conflit", a fait valoir la diplomatie américaine en rapportant la conversation téléphonique entre les deux ministres.
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Poutine aurait quant à lui déclaré qu'«Il est prématuré de dire que nous sommes prêts à y aller là, tout de suite», en rappelant toutefois que Moscou vendait depuis longtemps des armes au régime du président syrien Bachar al-Assad.
Le porte-parole du Département étatsunien, John Kirby, a déclaré “Nous avons exprimé à de nombreuses reprises nos inquiétudes à propos du soutien militaire de la Russie au régime de Bachar Al-Assad”. “Si ces rapports sont confirmés, cela représenterait un changement très grave dans la trajectoire du conflit en Syrie et cela remettrait en question l’engagement de la Russie à une solution pacifique”, a-t-il ajouté.
C'est donc dans ce contexte que le "chef de guerre" français qui ne s'est jamais soucié du sort des migrants et des réfugiés syriens, jusqu'à ce que Merkel pousse une gueulante à la face du monde, s'est dit prêt à envoyer les avions de chasse français bombarder les milices de l'Etat islamique en Syrie. Etant donné l'impuissance des frappes étatsuniennes, britanniques et israéliennes depuis un an (et depuis un mois des frappes turques), il est évident que ce n'est pas l'aviation française qui va faire la différence. Toutefois celle-ci pourrait apparaître comme un renfort sur le terrain face non pas à l'Etat islamique - qui fut soutenu par les meilleurs alliés des atlantistes : l'Arabie saoudite et le Qatar - mais pour intimider les Russes au cas où ils décideraient de s'engager sur le terrain syrien.
Les prétendues intentions de François Hollande ne seraient-elle qu'une stratégie de dissuasion atlantiste face à la potentialité d'une intervention russe en Syrie ? D'un côté les atlantistes (USA, Israël, Turquie, France, Grande-Bretagne, Jordanie, Qatar, Arabie saoudite et Al-Nosra) et de l'autre les pro-syriens (Russie, Iran et Hezbollah) ?