Un groupe d’experts des Nations Unies a révélé que la plupart des armes qui sont entrées au Soudan au Sud depuis l’éruption du conflit en décembre 2013 dans le pays, provenaient de la Chine et d’Israël.
Dans son dernier rapport parvenu à APA jeudi, le groupe a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) à imposer un embargo sur les armes au Soudan du Sud pour empêcher les pays d’utiliser les navires ou les aéronefs pour transporter des armes, des munitions et autres matériels connexes vers la jeune nation et prolonger le conflit.
Un grand fournisseur d’armes chinois a vendu des armes d’une valeur de plus de 20 millions de dollars au gouvernement du Soudan du Sud l’année dernière, plusieurs mois après le conflit interne sanglant dans le pays, a révélé le rapport de l’ONU.
La société chinoise Norinco a vendu au gouvernement du Soudan du Sud, 100 lance-missiles antichars téléguidées, 1200 missiles, environ 2.400 lance-grenades, près de 10.000 fusils automatiques et 24 millions de cartouches de divers types de munitions », a souligné le rapport.
L’armée du Soudan du Sud utilise des armes israéliennes pour combattre la guerre civile, selon le rapport de l’ONU qui affirme également avoir la preuve irréfutable, notamment une version avancée d’un fusil d’assaut qui aurait été fabriqué par les industries d’armement israéliennes.
Le rapport a également indiqué que l’armée du Soudan du Sud a reçu quatre hélicoptères d’attaque depuis le début du conflit alors qu’elle n’en disposait pas avant.
En juillet dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé des sanctions à six généraux du Soudan du Sud pour avoir alimenté le conflit dans la plus jeune nation du monde.
Ce rapport des Nations unies intervient un jour après que le président Salva Kiir a finalement signé l’accord de paix vissant à mettre fin à 20 mois de combats contre les rebelles dans le pays.
Kiir avait refusé de signer l’accord la semaine dernière, évoquant de graves déficiences dans les termes de l’entente qui devrait mettre un terme au conflit qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes et causé le déplacement de plus d’un million d’autres depuis décembre