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Les premières frappes aériennes de la Grande-Bretagne contre l'Etat islamique (EI) à l'intérieur de la Syrie ont été accueillies chaleureusement par la France et avec colère à Damas ainsi qu'avec un sentiment d'exaspération parmi certains des rebelles soutenus par l'Occident.
A Paris, le président français François Hollande a déclaré dans un communiqué que le vote par les Parlementaires britanniques et les actions qui s'en sont suivies ont été un signe d'une "nouvelle réponse à l'appel à la solidarité européenne" qu'il avait fait après les attentats de Paris.
Sans surprise, un chœur de désapprobation s'est fait entendre à Damas par le régime syrien d'Assad - soutenu par son allié, la Russie - qui a déclaré qu'il s'agissait d'une intrusion illégitime dans l'espace aérien syrien.
"La Grande-Bretagne n'a pas demandé l'autorisation du gouvernement de la Syrie", a déclaré l'agence d'information d'État, Sana, ajoutant : "Cameron a dit des mensonges". Alors que les députés britanniques qui ont voté pour les attaques aériennes ont été accusés de "violer la légitimité internationale, comme d'habitude".
Peut-être le plus inquiétant (selon The Independent, NdT), c'est que les miliciens des groupes rebelles luttant contre l'EI et en train de se faire massacrer silencieusement à Raqqa ont tweeté leur frustration, en déclarant : "Nous sommes contre les frappes au Royaume-Uni sur Raqqa. Tout le monde est bombardé à Raqqa, le Royaume-Uni ne changera pas la situation". Ils ont ajouté : "Le monde a tout le temps envie de bombarder Raqqa et ils oublient environ 500 [milles] innocents à l'intérieur de la ville."...
Source : - The Independent Syria air strikes: Rebels and Damascus condemn RAF bombing raids on Isis. However, Francois Hollande hails the 'new response to the call for European solidarity' he made after the Paris attacks