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Selon un rapport accablant d'un comité indépendant publié jeudi, l'échec de l'Organisation des Nations Unies à enquêter et à répondre aux allégations selon lesquelles des soldats français ont abusé sexuellement des enfants en République centrafricaine constitue un "échec institutionnel majeur" et a permis aux crimes de continuer.
L'étude, commandée par l'ONU, a constaté que des enfants âgés d'à peine neuf ans ont été encouragés à faire des fellations en échange de nourriture ou d'argent au milieu d'une zone de guerre. Les auteurs présumés étaient principalement des soldats français d'une unité connue sous le nom de force Sangaris qui opérait sous autorisation du conseil de sécurité, mais pas sous commandement de l'ONU.
Le travailleur humanitaire, Anders Konpas, qui avait fait fuiter le rapport à l'origine de ce scandale de pédophilie et de viols touchant l'armée française avait été licencié par l'ONU et a été exonéré par le rapport des experts indépendants intitulé "Taking Action on Sexual Exploitation and Abuse by Peacekeepers".
Les plaintes initiales au début de l'année 2014, selon le rapport, ont été "passées de bureau en bureau, de boîte de réception en boîte de réception, à travers de multiples bureaux de l'ONU, sans que personne ne prenne la responsabilité de les traiter ou de les révéler."
Même lorsque le gouvernement français a pris connaissance des allégations et a demandé la coopération du personnel des Nations Unies, ses demandes ont rencontré une résistance et "se sont enlisées dans des formalités"...
Source : - The Guardian UN accused of 'gross failure' over alleged sexual abuse by French troops