Décidément le président Hollande n’est pas habitué aux présidences tournantes, aux transitions et élections démocratiques en Afrique. Lors de la COP21, il n’a pas reconnu le président Michel Kafando du Burkina Faso et l’a confondu avec son ministre des Affaires étrangères. Kafando qui assurait la présidence intérimaire après la destitution populaire du dictateur françafricain Compaoré avait failli être renversé par des putchistes pro-Compaoré avec le soutien de réseaux françafricains. Michel Kafando en a d’ailleurs gardé une amère rancoeur envers les réseaux françafricains qui plongeaient leurs racines à Abidjan et à Paris. Etait-ce une des raisons pour laquelle il était absent au moment de l’intervention de Hollande ?
Les élections démocratiques récentes ont vu Roch Kaboré être choisi par le peuple burkinabé pour devenir le nouveau président du Faso. C’est sûr que cela change des dictateurs installés ad vitam éternam par Paris dans son pré-carré africain comme Blaise Compaoré qui fut exfiltré en Côte d’Ivoire en octobre 2014 par les forces spéciales françaises à la demande du président Hollande pour l’extraire à la justice de son pays et de son peuple...