Papiers jetés au sol, propos racistes, palpations abusives visant les parties génitales voire « doigts dans les fesses », téléphones portables fouillés ou détruits, coups et visages aspergés de gaz lacrymogène : plusieurs jeunes du XIIe arrondissement de Paris disent subir un harcèlement policier. Dix-huit d'entre eux ont déposé plainte contre X jeudi 17 décembre 2015.
Ils les appellent les « Tigres » à cause de l’écusson que ces policiers portent sur leur tenue. Le rôle de ces Brigades de soutien des quartiers (BSQ) est, selon un document de la préfecture de police de Paris, de « contrôler les individus regroupés en nombre sur la voie publique, de mener des opérations de sécurisation sur la voie publique et dans les halls d’immeuble ». Dans le quartier Reuilly-Montgallet, une cité au cœur du XIIe arrondissement de Paris, dix-huit habitants, âgés de 14 à 23 ans, ont décidé de dénoncer les abus dont ils se disent victimes de la part d’une dizaine de policiers de cette brigade à l’occasion de contrôles d’identité à répétition. Accompagnés dans leur démarche par plusieurs associations, ces jeunes ont déposé plainte contre X le 17 novembre 2015 devant le procureur de la République de Paris pour violences volontaires aggravées, agression sexuelle aggravée, arrestation arbitraire, séquestration, destruction de biens, discrimination et abus d’autorité...