Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Médias français et terrorisme : enseignant agressé par l'Etat islamique, il s'agissait d'une pure invention.

par SLT 14 Décembre 2015, 17:22 Enseignant Aubervilliers Automutilation EI Terrorisme Fiction Médias Articles de Sam La Touch

Médias français et terrorisme : enseignant agressé par l'Etat islamique, il s'agissait d'une pure invention.

Un enseignant a prétendu avoir été agressé par une personne cagoulée se revendiquant de l'Etat islamique en plein cours dans une école maternelle d'Aubervillers dans le département de la Seine Saint-Denis en France.

"Selon le parquet de Bobigny, l'homme a lancé: «C'est Daesh [acronyme arabe du groupe EI], c'est un avertissement». Selon une source policière, cet échange très bref a été rapporté par un témoin travaillant à l'intérieur de l'école. L'agresseur a pris la fuite vraisemblablement à pied, selon une source policière. Un dispositif de recherche a été déployé.

​Le parquet antiterroriste vient d'être saisi de l'enquête. Ouverte pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, cette enquête a été confiée à la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne." (AFP)

Les médias français s'en sont aussitôt fait l'écho, avec des interventions de policiers en direct comme sur France 2 ou TF1 justifiant implicitement l'Etat d'urgence, sans faire leur travail déontologique de base à savoir le recoupement et la vérification de l'information. Les JT étaient en train de valoriser l'idée de mettre en place des forces de l'ordre dans les établissements scolaires. Vers une folle surenchère sécuritaire liberticide ? Il se trouve qu'entre-temps l'enseignant a reconnu avoir tout inventé et s'être lui-même automutilé.
Qu'il s'agirait de créer la psychose en France pour le compte d'un gouvernement en mal de justification de mesures répressives attentatoires aux libertés publiques et individuelles sans précédents que l'on ne s'y prendrait pas mieux.

L'homme a fini par avouer qu'il avait tout inventé et qu'il s'était automutilé seulement quelques heures après que l'information ait été montée en épingle par toutes les rédactions de France et de Navarre. Le scoop, toujours le scoop ? Comment se fait-il que le Parquet aux ordres du gouvernement dans la Vème République livre les informations aussi rapidement aux médias sans avoir fait l'once du début d'une enquête ? Par contre lorsqu'il s'agit d'une intervention policière ayant entraîné la mort par balles d'un jeune sénégalais en détresse, il n'y a plus personne ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Haut de page