La crise autour des trois localités de Fouaa, Kfaraya et Madaya est sur le point d’être résolue, et la concomitance de la livraison des aides humanitaires est, toujours, de mise, au moment où l’armée syrienne se trouve à l’offensive, dans quatre régions, au moins, dont deux, aux frontières turque et jordanienne.
Ce lundi, 3 camions d’aides humanitaires ont pu se frayer un chemin, en direction des deux premières localités, situées dans la province d’Idleb, et assiégées par la coalition Jaïsh al-Fath, (Front Al-Nosra d’Al-Qaïda et Ahrar al-Cham), depuis près de deux années. Dans le même temps, un même nombre de camions avançaient vers Madaya, située dans la province de Damas, non loin de la frontière avec le Liban, et encerclée par l’armée syrienne et ses alliés.
La semaine passée, une campagne de désinformation avait été lancée par la chaîne qatarie, Al-Jazeera, et relayée par certains médias et agences internationales, accusant le Hezbollah d’affamer cette localité, situé non loin de la frontière avec le Liban.
Occultant les véritables raisons de l’encerclement de cette localité, envahie, depuis 7 mois, par 600 miliciens d’Al-Qaïda, en Syrie, le Front Al-Nosra et leurs alliés, Ahrar al-Cham, cette campagne n’a, finalement, pas porté ses fruits, en poussant le pouvoir syrien à lui acheminer l’aide humanitaire, à l’écart des deux localités loyalistes d’Idleb.
Le gouvernement syrien n’a donné son feu vert, qu’après avoir eu toutes les assurances que le convoi de Fouaa et Kfaraya ne sera pas entravé, comme cela s’était passé, au mois d’octobre dernier, lorsque les miliciens du Nosra et d'Ahrar al-Cham, qui occupent la province d’Idleb, ont pillé ses contenus, surtout, les médicaments.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, instance médiatique de l’opposition, siégeant à Londres, et relayée par les agences occidentales, les habitants de Madaya ont chassé le responsable du conseil militaire de son lieu de résidence, de crainte qu’il ne confisque l’aide humanitaire, comme cela s’était passé, au mois d’octobre dernier, et ont réclamé qu’on leur livre, en personne, les rations qui leur ont été dépêchées.
Dans les images diffusées par la chaîne libanaise, Al-Manar, qui a couvert la livraison des convois d’aides humanitaires, aussi bien, à Fouaa et Kfaraya, qu’à Madaya, on a vu aux portes de cette dernière, des dizaines d’habitants portant leurs valises, pour en sortir.
Certains des habitants se sont plaints, au micro d’Al-Manar, de la cherté des produits alimentaires, vendus par les terroristes, qui font la pluie et le beau temps, dans leur localité.
Une habitante a exigé le départ des groupes armés, avant la livraison de l’aide. Sous le couvert de l’anonymat, elle a raconté comment les gens ont dû leur vendre leurs tapis et leurs couvertures, pour s’acheter des denrées alimentaires qui avaient été distribuées, gratuitement.
Le gouvernement syrien a donné, jeudi, son accord, pour que l'ONU achemine une aide humanitaire à Madaya. Mais en raison des lourdeurs administratives et du week-end, qui tombe vendredi et samedi, en Syrie, l'acheminement de l'aide n'a pas pu commencer plus tôt.
Dans le même temps et de manière coordonnée, les 20.000 habitants des deux localités chiites de Fouaa et Kafraya, encerclées par les groupes terroristes, dans la province d'Idleb, doivent recevoir une assistance du même type. Ces localités se trouvent à 325 km de Damas et le convoi doit traverser des territoires, tenus par des forces adverses. La dernière fois que des convois humanitaires ont pu atteindre Zabadani et Madaya, ainsi que les localités de Fouaa et Kafraya, remonte au 18 octobre.