Echange très violent, mardi, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Le député écologiste Noël Mamère a violemment attaqué le gouvernement sur sa volonté de faire entrer la déchéance de la nationalité dans la révision constitutionnelle.
"Vous parlez de valeurs, Monsieur Mamère ?!"
"Comment ne pas dire notre indignation devant la dérive sécuritaire du chef de l’État et du gouvernement… Après le tournant social-libéral, les aventures militaires, vous êtes en train d’enfoncer un clou de plus sur le cercueil de la gauche. C’est une déchéance !, a accusé Noël Mamère. Vous êtes en train de recycler une obsession de l’extrême-droite et vous légitimez la logique xénophobe en la faisant entrer par la grande porte !"
Le Premier ministre a vertement répondu au député écologiste : "Je veux affirmer le désaccord absolu et total avec votre vision de la gauche et de la France. Nos compatriotes ont besoin de sécurité et c’est l’honneur de ce gouvernement, cette majorité, à chaque fois qu’il a fallu voter des lois antiterroristes."
Avant de porter l’estocade : "Vous parlez de valeurs, Monsieur Mamère ?! Quand des gens proches de vous, avec qui vous signez des pétitions, participent de mouvements avec Monsieur Tariq Ramadan ? (…) Monsieur Mamère vous ne ratez rien. Vous ne comprenez rien. Ni à la France, ni à la gauche !"
Mamère : "C’est comme l’eau sur les plumes d’un canard"
Noël Mamère a répondu aux accusations du Premier ministre quelques minutes plus tard, dans l’émission Parlement’air sur LCP.
"Je pense que ce que je défends est juste (…) Les réponses (de Manuel Valls) étaient largement en dessous du niveau de débat puisque faute d’arguments il s’en est pris à moi", a déclaré l’écologiste, qui "trouve tout cela petit". Noël Mamère estime que c’est "par des chemins détournés que (le Premier ministre) essaie de justifier ce que je considère (…) comme injustifiable".