Les hauts magistrats Yves Bot et Laurent Le Mesle doivent être interrogés cette semaine dans un volet de l’affaire. L’avocat Olivier Morice, qui a fait condamner la France à la CEDH, demande ce jeudi la révision de son procès en diffamation. Quant à un éventuel procès des assassins du juge Borrel, il est remis en cause par la destruction accidentelle des scellés.
Peu d’affaires sensibles ont été aussi mal traitées par la justice française que l’assassinat du juge Borrel, commis en 1995 à Djibouti. Ainsi, plus de vingt ans après les faits, l’ancien procureur général de la cour d’appel de Paris, Yves Bot, sera interrogé pour la première fois par un juge d’instruction, vendredi 18 mars, sur un volet de l’affaire dans lequel son successeur, Laurent Le Mesle, devait pour sa part être confronté aux diplomates du Quai d’Orsay Hervé Ladsous et Pierre Vimont ce mercredi 16 mars. Cette instruction vise à éclaircir les pressions exercées par l’exécutif sur la justice en 2005, quand le Quai d’Orsay diffusait un communiqué mensonger sur l’affaire Borrel pour calmer les autorités de Djibouti (lire en page 2)...