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Le dictateur Sassou Nguesso au pouvoir depuis 32 ans a été récemment "réélu" avec 67% des voix dès le premier tour pendant que près de 50% de la population vit encore sous le seuil de la pauvreté. Le Canard enchaîné dans un article intitulé "Sassoufit pas comme ça?" revient sur ses soutiens françafricains (Jean-François Copé, Dominique de Villepin, Rachida Dati à droite, Anne Hidalgo ou Christine Taubira à gauche).
Sassoufit pas comme ça ? Le Canard enchaîné, 23 mars 2016Le suspense est irrespirable ! Quel président va donc bien élire le peuple congolais, convié aux urnes le 20 mars ? Après trente-deux ans de pouvoir sans partage de Denis Sassou Nguesso et de son clan familial, et après un référendum triomphal (93% de oui), en octobre, l'autorisant à prolonger la fête. Dimanche, pour le premier tour, à Brazzaville comme ailleurs, toutes les communications (téléphone, Internet et, souvent, électricté) étaient coupées - afin de déjouer les fraudes, s'est justifié le pouvoir. Et de tenter une expérience révolutionnaire de "démocrate à huis clos". Pour y préparer la population, le régime a renforcé la présence militaire dans les rues et montré son sens du dialogue. En faisant, par exemple, arrêter un chef de l'opposition, Modeste Boukadia, préalablement condamné à 30 ans de prison pour avoir proposé une partition du pays. Parmi les invités occasionnels ou assidus de ce régime pétrolier accueillant (Jean-François Copé, Dominique de Villepin, Rachida Dati à droite, Anne Hidalgo ou Christine Taubira à gauche), aucun n'a retrouvé à redire à ces méthodes. Pas plus que Hollande, qui, en octobre, avait timidement rappelé qu'il "souhaitait que les Constitutions soient respectées", lorsque Sassou a tenté de modifier la sienne pour conserver encore et encore son fauteuil. Dans ce pays de l'or noir, près de la moitié des Congolais vivent encore sous le seuil de pauvreté. Trente-deux ans, c'est peu. Il faut donc lui laisser encore un peu de temps.
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