Les forces de l'ordre gabonaises ont violemment chargé samedi à Libreville un rassemblement d'opposants, tabassant en outre un caméraman de l'Agence France-Presse (AFP) qui couvrait cette manifestation organisée à l'approche de l'élection présidentielle du 27 août.
Plusieurs centaines de personnes ont répondu vers midi (11h00 GMT) au mot d'ordre de l'opposition pour contester la candidature du président-sortant Ali Bongo Ondimba, près du rond-point de la Démocratie bouclé par les forces de l'ordre, a constaté une autre journaliste de l'AFP présente sur place.
Le cortège s'est formé à l'écart du rond-point, où une quinzaine de chefs de file de l'opposition ont formé une chaîne en se tenant la main sur quelques dizaines de mètres devant les autres manifestants. Parmi eux, l'ancien président de l'Assemblée nationale et candidat à la présidentielle, Guy Nzouba Ndama.
Leur faisant face à une cinquantaine de mètres, les forces de l'ordre ont commencé à lancer des grenades lacrymogènes alors que des manifestants chantaient en choeur l'hymne national "la Concorde"...