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L'homme "arrêté" et évacué par la police était une victime. Nice matin l'a retrouvé et publie son témoignage (vidéo)

par SLT 22 Juillet 2016, 17:04 Nice Attentat Franck Scooter Nice matin Articles de Sam La Touch

La vidéo (ci-dessus) avait été virale sur le net. On voyait un homme molesté par la police au sol, être maîtrisé puis évacué après la fusillade. Il a été retrouvé par Nice matin. Il s'agit d'une victime. L'homme héroïque aurait rattrapé le camion à scooter et aurait essayé de maîtriser le chauffeur puis se serait retrouvé sous les roues du camion selon France 2 (JT 20h, 21.07.16).
Le Figaro précise "des témoins disaient l'avoir vu passer sous les roues du camion meurtrier. Depuis la macabre soirée du 14 juillet, on était sans nouvelles du motard dont le geste héroïque avait fait le tour des réseaux sociaux. Sur des images tournées par un journaliste allemand, à voir dans le début de la vidéo ci-dessus, on voit un motard poursuivre le camion, puis jeter son véhicule, un 300 cm3, sous ses roues."

Après la fusillade, il aurait été maîtrisé par la police puis évacué: Nice Matin livre son témoignage.

"Pour le rattraper, il fallait slalomer. Entre les gens, vivants et morts. J'étais à fond. (...) J'étais déterminé à aller jusqu'au bout, explique-t-il dans cet entretien avec le quotidien. Je voulais à tout prix l'arrêter. J'étais dans un état second mais à la fois lucide. Je suis donc parvenu à me mettre sur sa gauche, mon objectif était d'atteindre la cabine."

"Il continuait à passer de la route au trottoir. Tapait de partout. A un moment, Je suis presque arrivé à l’arrière du camion, car j’ai un 300cm3 et que ça accélère vite. Je voulais à tout prix l’arrêter. J’étais dans un état second mais à la fois lucide. Je suis donc parvenu à me mettre sur sa gauche, mon objectif était d’atteindre la cabine.

Quand j’étais à son niveau, je me suis posé la question: qu’est-ce que tu vas faire avec ton pauvre scooter? C’est alors que je l’ai jeté contre le camion. J’ai continué à courir après lui. Je me souviens être tombé puis reparti à toutes jambes. Je ne sais plus ce que je faisais. Et finalement je suis arrivé à m’accrocher à la cabine.

J’étais sur les marches au niveau de la fenêtre ouverte. Face à lui. Je l’ai frappé, frappé, et frappé encore. De toutes mes forces avec ma main gauche même si je suis droitier. Des coups au visage. Il ne disait rien. Il ne bronchait pas.

Il avait son arme à la main. Mais le pistolet ne marchait pas. J’avais l’impression qu’il essayait de le manipuler ou de le charger, je n’en sais rien. Il me visait, appuyait sur la gâchette, mais ça ne marchait pas.

J’étais prêt à mourir en fait! J’étais lucide et prêt à mourir pour l’arrêter. Et je continuais à le taper. J’ai essayé de le sortir de la cabine par la fenêtre. Parce que je n’arrivais pas à ouvrir cette putain de porte. Et je tapais encore... Alors, il a fini par me mettre un coup de crosse sur la tête. J’ai eu des points depuis. Je suis alors tombé du marchepied et je suis remonté aussitôt!"

(c) Photo Sébastien Botella

(c) Photo Sébastien Botella

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