Jean Marc Zoé, un Ivoirien présenté comme un « chargé de mission » à la présidence de la République de Côte d'Ivoire, est cité comme le recruteur du hacker ivoirien, Sihifowa Yéo, interpellé à Libreville, après le démantèlement d'un réseau de personnes accusées d'ingérence et de « complot » dans l'élection présidentielle du 27 août 2016 au Gabon.
«Celui qui m'a envoyé s'appelle Jean-Marc Zoé" (…) un Ivoirien qui travaille à la présidence de Côte d'Ivoire » comme « chargé de mission », a déclaré Sihifowa Yéo, le chef de cyber-cellule, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Mamadi Diané, ex-Conseiller du président Alassane Ouattara, visé par les autorités gabonaises d'avoir mis sur pied « une application pirate « dénommée « Regardez les élections au Gabon –REGAB-», en complicité avec Yeo Shifowa, a été limogé par le chef de l'État ivoirien.
En plus de « l'échange de données incontrôlée », cette application est « reconnue pour pirater l'ensemble des données personnelles de ses utilisateurs ».
Yéo (35 ans), a révélé avoir été contacté pour se rendre au Gabon afin de « mettre en place un système de collecte de données relatives aux élections présidentielles pour le compte du candidat Ping », donné perdant à l'issue du scrutin parti la commission électorale.
Ce jeune ivoirien, doué en informatique, a indiqué que lors de la proclamation des résultats provisoires, mercredi soir, l'application avait recueilli les données issues de « moins de 1.600 bureaux de vote dépouillés » sur « 2.579 » à travers le pays.