L'ancien Premier ministre et président israélien décédé dans la nuit de mardi à mercredi, a été le fer de lance des négociations avec les Palestiniens qui ont valu, à cet ancien faucon, le Nobel de la paix.
Shimon Peres, ancien Premier ministre et président israélien décédé dans la nuit de mardi à mercredi, a été le fer de lance des négociations avec les Palestiniens qui ont valu, à cet ancien faucon, le Nobel de la paix.
Peres et le massacre de Cana, au Liban-Sud
Shimon Peres était Premier ministre en 1996 quand fut commis le massacre de Cana, au Liban-Sud. Le 18 avril, à 13h55, dans le cadre de l'opération israélienne baptisée "Les raisins de la colère", une demi-douzaine d'obus tirés par l'artillerie israélienne s'écrasent, à Cana, contre un poste des Nations unies abritant des réfugiés. Plus de 100 civils, dont des femmes et des enfants, ont tués. Des dizaines d'autres sont horriblement mutilés. Israël tirera aussi sur une ambulance de la Défense civile en route pour Cana.
Timour Goksel, porte-parole de la Finul, racontera aux journaliste du Monde, après le massacre, que les combattants du Hezbollah, "postés à 300 mètres du QG fidjien", avaient "tiré deux salves de roquettes Katioucha sur le nord d'Israël, quelques instants avant le bombardement israélien de Cana". "Nous avons demandé à plusieurs reprises aux Israéliens de faire cesser ces tirs sur le QG fidjien en leur disant que nous avions des victimes civiles, mais en vain. Les Israéliens connaissent parfaitement l'emplacement du QG du contingent fidjien, vaste et visible, et savaient parfaitement qu'il abritait des civils", avait ajouté M. Goksel.
Réunis à Moscou dans le cadre d'un sommet du G7, les leaders des grandes puissances disent leur indignation après le carnage.
Voir le reportage de France 2 sur le massacre
L'un des artisans des accords d'Oslo
Peres était l'un des grands artisans des accords historiques d'Oslo (1993 et 1995) entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine. Ces accords ont jeté les bases de l'autonomie palestinienne et étaient censés conduire à un traité de paix.
Ministre des Affaires étrangères de son grand rival travailliste Yitzhak Rabin, il était chargé des négociations. Les accords ont valu le Nobel de la paix à Peres, Rabin ainsi qu'au leader palestinien Yasser Arafat en 1994.
La solution à deux Etats, israélien et palestinien, coexistant en paix "est la seule voie possible pour mettre fin au terrorisme, à la violence et à la haine", disait-il en février malgré le dépérissement des accords.
M. Peres a aussi été impliqué dans l'effort de paix avec l'Egypte et la Jordanie, les deux seuls pays arabes avec lesquels Israël a signé un traité de paix...