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Gabon: La mission d’observation de l’UE transportait des urnes et des PV pour le compte de l’opposition Par Sylvain Moussavou Koaci.com
Après l'affaire d'un de ses membres soupçonné de connivence avec le camp Ping révélée par KOACI.COM le 31 aout dernier (Xavier Noc, ndlr), une nouvelle affaire frappe la mission d'observation de l'Union européenne de la présidentielle au Gabon du 27 aout dernier. La presse française révèle dimanche qu'elle transportait des urnes et était en possession des P.V. pour le compte de l’opposition.
Alors que cette dernière n'était autorisée qu'à un rôle d'observation, elle l'aurait, à en croire le JDD, outre passer notamment en transportant des urnes et en récoltant les P.V.. "Des urnes en cours d'acheminement (vers Libreville, ndlr) vont faire la différence" relèvent nos confrères du "journal du dimanche" (JDD) qui affirment avoir reçu des écoutes téléphoniques de membres de la mission, diligentées par les services gabonais.
Dans son enquête intitulée "Watergate au Gabon" le média français rapporte que la mission était en possession des P.V. et qu'elle aurait tout fait pour les mettre en sécurité alors qu'elle sentait la menace de se faire prendre par les services secrets gabonais.
Le JDD rapporte aussi que l'affaire révélée par KOACI.COM de son analyste électoral Xavier Noc qui avait passé quatre heures de temps avec Zacharie Myboto la veille de la proclamation des résultats provisoires en sa résidence de Libreville, information exclusive qui sera confirmée par les écoutes, aurait fait paniquer la mission.
Selon nos informations de sources sécuritaires, de forts soupçons auraient, dès l'installation de la mission à Libreville avant la présidentielle, progressivement pesés sur cette dernière avec notamment, les accointances de certaines de ses composantes avec des personnalités de premier plan du camp du candidat malheureux Ping. Nous apprenons que c'est sur cette base qu'auraient été décidées les mises sur écoute.
Nombre d'observateurs avaient, au moment de la présentation de son rapport le 29 aout dernier, pointé un net penchant anti Ali Bongo de la mission, principalement à travers ses commentaires de politique locale nettement en faveur du camp du candidat Jean Ping.
Alors que le camp du président réélu n'hésite par à parler de "parti pris", les révélations du média français du jour pourraient conforter cette position.