On a beau être soumis de son plein gré aux ordres d’une hiérarchie, difficile pour les limiers du FBI de devoir se taire alors qu’ils ont les mains pleines des preuves d’exactions commises par la candidate préférée de l’establishment à la présidentielle US. Non seulement des preuves;, mais même des enregistrements caractérisés de ces preuves par un suspect parlant des carambouilles de la Fondation Clinton.

Wall Street Journal :

« Selon des sources proches de l’affaire, des enregistrements secrets d’un suspect parlant de la Fondation Clinton ont attisé une bataille interne entre les agents du FBI qui voulaient poursuivre l’affaire et les procureurs anti-corruption qui considéraient ces déclarations comme des ouï-dire sans valeur.

À l’origine du différend, un désaccord sur l’importance de l’affaire, et surtout sur le fait de savoir si les contributeurs de la Fondation Clinton avaient reçu un traitement de faveur par le Département d’État alors dirigé par Hillary Clinton. »

Quand les pompiers soufflent sur les braises

Leur hiérarchie eut beau tout faire pour étouffer l’incendie, les inspecteurs du FBI, persuadés de tenir une piste sérieuse, ne tinrent absolument aucun compte de la fin de partie sifflée prématurément en février 2016 par Leslie Caldwell, chef de la division criminelle du ministère de la Justice. Ils poursuivirent leur enquête sans se soucier des instructions contraires.

Wall Street Journal :

« Le FBI avait secrètement enregistré les conversations d’un suspect dans une affaire de corruption publique à propos de contrats qu’auraient signés les Clinton. Les agents ne pouvaient dire si les faits décrits dans ces conversations étaient exacts, mais pensaient qu’il était de leur devoir de vérifier. »

Et ce qu’ils trouvèrent finit par convaincre le directeur-adjoint du FBI, Andrew McCabe, de rembarrer sans façon un haut-fonctionnaire du ministère de la Justice venu une nouvelle fois, le 12 août dernier, tenter d’enterrer une investigation de plus en plus compromettante :

« Êtes-vous en train de me dire que je dois arrêter une enquête valablement fondée ? »

Fort d’une « avalanche de preuves », le FBI poussa alors la mutinerie jusqu’à violer le protocole habituel en informant le Congrès qu’il reprenait l’enquête interdite, sans même, comme c’est l’usage, en avoir averti au préalable le ministère de la Justice.

C’est ainsi que les pompiers pressentis finirent par souffler sur les braises, avec toutes les conséquences fumantes qui s’ensuivirent pour la maison Clinton, et que, quel que soit le résultat de la présidentielle du 8 novembre, plus rien, ni personne ne semble pouvoir enrayer.

Pierrick Tillet | 03 novembre 2016

Articles de réf:  Wall Street Journal (via Zero Hedge)

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Source: Le monde du Yéti