Le Qatar continuera à armer la rébellion syrienne même si Donald Trump met fin à la participation des Etats-Unis aux efforts internationaux en faveur des insurgés, a déclaré samedi soir le ministre qatari des Affaires étrangères dans une interview à Reuters.
Cheikh Mohammad ben Abderrahmane al-Thani a toutefois souligné que le riche Etat du Golfe ne comptait pas prendre seul l'initiative de fournir aux rebelles des missiles anti-aériens tirés à l'épaule ("Manpad") afin de se défendre contre les aviations syrienne et russe. Une telle décision, a-t-il souligné, devra être prise collectivement.
La perspective de fournir de telles armes aux insurgés inquiète les Etats-Unis, qui redoutent que ces missiles ne tombent entre les mains de groupes djihadistes et ne soient utilisés contre des avions de ligne occidentaux.
Le Qatar est l'un des premiers soutiens de la rébellion anti-Assad. Il collabore avec les pays occidentaux, l'Arabie saoudite et la Turquie à un programme supervisé par la CIA pour fournir aux groupes rebelles dits "modérés" des armes et un entraînement. "Cette aide va se poursuivre, nous n'allons pas l'interrompre. Même si Alep tombe, nous ne renoncerons pas aux exigences du peuple syrien", a déclaré le chef de la diplomatie qatarie.
L'armée syrienne a annoncé samedi la prise d'un quartier d'Alep-Est, la partie d'Alep contrôlée par les rebelles. "Même si le régime capture (Alep), je suis sûr que (les rebelles) auront la capacité de la reprendre au régime (...). Nous avons besoin de plus de soutien militaire, oui, mais ce qui est encore plus important, c'est d'arrêter les bombardements et de créer des zones sûres pour les civils."...