Le président gambien Yahya Jammeh a été battu à l'élection présidentielle de Gambie face au candidat de l'opposition unie, Adama Barrow.
Sur le continent africain, les dictateurs n'abdiquent généralement que sous la contrainte des armes et de la violence: coup d'Etat, révolution, guerre civile... Mais une éclaircie est venue de Gambie où environ 800.000 électeurs ont voté lors de l'élection présidentielle du 1er décembre. Le président sortant Yahya Jammeh, qui était arrivé au pouvoir par un putsch en 1994 et s'était maintenu grâce à des élections contestées, a reconnu sa défaite face au leader d'une opposition unie, Adama Barrow. Un éclair dans le ciel politique de l'Afrique.
C'était la première fois que l'opposition gambienne était aussi unie face à Yahya Jammeh. «Malgré les risques permanents d'arrestations, la parole se libère depuis des manifestations en avril pour réclamer des réformes politiques, puis contre la mort en détention de l'opposant Solo Sandeng», analysait l'AFP avant le scrutin.