Mediapart publie une enquête sur "les ratés de la politique sécuritaire de Christan Estrosi". La ville de Nice et Christian Estrosi ont annoncé qu'ils portaient plainte.
C'est une étonnante photo que ressort Mediapart, ce vendredi. Un selfie, pris de nuit, flou mais qui permet tout de même d'identifier les deux visages au premier plan. A gauche, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l'auteur de l'attentat de Nice -85 victimes, le soir du 14 juillet-, fixe la caméra de son téléphone. A droite, un homme en costume noir et chemise blanche est tout sourire: c'est Christian Estrosi, l'ancien maire de Nice.
Cette image fait partie des nombreuses photos trouvées dans l'ordinateur du terroriste. Elle n'est pas sans rappeler la photo d'Amedy Coulibaly à l'Elysée, en 2009, évoquant une forme de fascination ou de raillerie du pouvoir politique.
A l'époque, le président Nicolas Sarkozy souhaitait "rencontrer des entreprises engagées dans l'emploi des jeunes" et avait invité dix personnes en alternance, dont le futur preneur d'otages de l'Hyper Cacher. Amedy Coulibaly était alors en contrat de professionnalisation au sein de l'usine Coca-Cola de Grigny.
Parmi les autres images retrouvées sur l'ordinateur, certaines montrent la foule de dos sur la promenade des Anglais en train de regarder le feu d'artifice, ou encore "les infrastructures temporaires disposées sur le trottoir", selon le site d'investigation.Toutes les photos du tueur de Nice datent du 15 août 2015, onze mois avant le carnage de la promenade des Anglais. L'homme mûrissait-il un projet près d'un an avant les faits ou profitait-il de l'ambiance estivale sur le bord de mer niçois? Pas de place pour le doute du côté de la Ville de Nice: "Si l'attentat était préparé depuis un an, pourquoi le gouvernement a t'il dit que le terroriste s'était radicalisé en quelques jours."...