Une plainte contre X a été déposée en France auprès du parquet de Nanterre après la catastrophe ferroviaire meurtrière d'Eseka, au Cameroun, le 21 octobre, mettant notamment en cause Camrail, filiale camerounaise du groupe Bolloré, ont annoncé jeudi deux des organisations plaignantes.
La plainte vise des faits « d'homicides involontaires, de blessures involontaires suivies d'incapacité de travail, de blessures involontaires sans incapacité de travail, de non-assistance à personnes en danger et de mise en danger de la vie d'autrui par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité et de prudence », selon un communiqué conjoint du Syndicat professionnel des conducteurs de train du Cameroun et du Comité de libération des prisonniers politiques (CL2P), une organisation d'opposition basée en France.
Le Groupe de solidarité aux victimes du 21 octobre à Eseka, chapeauté par le CL2P, est également plaignant, selon la plainte dont l'AFP a eu copie.
Les plaignants mettent en cause « la gouvernance du secteur du transport ferroviaire par l'État du Cameroun » et veulent connaître « les conditions » dans lesquelles la Régie nationale des chemins de fer camerounais a été « privatisée », la concession « renouvelée », et « certaines obligations à la charge du concessionnaire (Camrail) manifestement méconnues ».