Le journaliste Roger Auque, décédé en septembre 2014, a livré dans ses mémoires posthumes des confessions sur sa vie. Il évoque notamment sa fille, Marion Maréchal-Le Pen.
Roger Auque a voulu se raconter. Dans les dernières semaines de sa vie, en 2014, il a rédigé «Au service secret de la République», ses mémoires riches en révélations sur la vie incroyable de celui qui fut journaliste, ambassadeur de France et aussi... espion pour le compte des services secrets israéliens et français. L'ex-otage au Liban raconte beaucoup de choses dans cet ouvrage, dont «L'Express» publie les bonnes feuilles. Il détaille par exemple sa rencontre en 2009 avec Nicolas Sarkozy, à l'époque président de la République. Lassé du journalisme, il souhaite alors devenir ambassadeur. «Il faut que Roger soit ambassadeur. Il faut l'aide, c'est quelqu'un que j'aime beaucoup, il partage nos idées», explique le chef de l'État à son conseiller diplomatique, selon les propos rapportés par Roger Auque. Il sera nommé ambassadeur en Erythrée.
Surtout, Roger Auque évoque dans le livre une part méconnue de sa vie : sa fille, Marion Maréchal-Le Pen. En novembre 2013, la mère de la jeune députée FN avait confié à une journaliste préparant un livre, que le père de sa fille était Roger Auque. Quelques semaines plus tard, Marion Maréchal-Le Pen avait porté plainte pour atteinte à la vie privée contre le magazine «L'Express», qui avait révélé la confidence en annonçant la sortie de l'ouvrage.
Dans son livre posthume, Roger Auque se souvient d'une rencontre à Montretout, la demeure historique du clan Le Pen, entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2002. «Yann (la mère de Marion, ndlr), qui m'a demandé de venir, s'approche discrètement de moi. Voilà maintenant dix ans que je n'ai plus de contacts avec Marion. Yann me prend le bras. Elle me prie à voix basse de monter dans les étages et de rejoindre ma fille», se souvient Roger Auque dans les nouveaux extraits publiés par «L'Express».
Source :
- Paris Match Il évoque Marion Maréchal-Le Pen, sa fille. Les confidences posthumes de Roger Auque.
...«Mercenaire» des services secrets
Roger Auque revient également sur «une part d'ombre», son choix de devenir «“mercenaire” des services secrets», principalement pour des raisons financières. «Mon initiation a débuté au cours de l'été 1989», précise-t-il, soit deux ans après sa libération. Il collabore d'abord avec le Mossad: «J'ai été rémunéré par les services secrets israéliens pour effectuer certaines missions, par exemple des opérations secrètes en Syrie, sous couvert de reportage», assure-t-il, n'étant «nullement gêné par cette révélation». Le journaliste a également offert ses services à la DGSE française, avant de devenir un objet d'intérêt pour la CIA, selon son récit. «J'étais vraiment au cœur de la mécanique des services secrets internationaux dans les affaires d'otages.» Roger Auque revient d'ailleurs sur certaines de ses précédentes affirmations: «Contrairement à ce que j'ai affirmé (...) j'ai directement participé aux négociations qui ont conduit à la libération des otages anglais et américains» Terry Anderson et Terry Waite...
Source :
- Le Figaro Les confidences posthumes de l'ex-otage au Liban Roger Auque