
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité, la diplomatie syrienne a fustigé « les agressions dangereuses et perpétuelles » de la Turquie sur le sol syrien.
On peut lire dans la lettre que « les agressions turques s'effectuent dans le cadre d’une « hostilité flagrante » du régime d’Ankara contre Damas, datant d’il y a 5 ans. Une animosité incarnée par divers soutiens militaire, logistique et financier de ce pays, aux groupes terroristes armés actifs en Syrie».
Cité par l’agence d’information syrienne Sana, le ministère syrien des Affaires étrangères a demandé au nom du gouvernement l’intervention du Conseil de sécurité et de l’ONU pour mettre fin aux « agressions » turques sur son territoire.
20 civils dont 8 enfants ont été tués dans les récents bombardements turcs sur la ville syrienne d’Al Bab.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), lié à l’opposition armée en Syrie, au moins 419 civils, parmi lesquels 51 femmes et 88 enfants, ont été tués par des raids aériens et des bombardements d’artillerie turcs sur la ville d’Al-Bab au nord syrien.
A cela s’ajoutent 328 autres, dont 47 femmes et 79 enfants, tués en banlieue d’Al-Bab, et ce alors qu’il était bien clair qu’il ne s’agissait pas des positions de Daech.
Selon les rapports, au moins 24 personnes ont été tuées depuis jeudi, 16 février, dans des opérations turques ayant pour objectif de reprendre la ville d’Al-Bab.
Aucun chiffre n’a été publié jusqu’à présent par l’ONU et son émissaire spécial pour la Syrie, Stéphane de Mistura.