Le commissaire d’Aulnay-sous-Bois déjà condamné pour des faits semblables à l’affaire Théo
Les Inrocks

Les violences policières contre Théo, jeune homme de 22 ans grièvement blessé par quatre gardiens de la paix le 2 février dernier à Aulnay-sous-Bois (l’un des policiers lui a enfoncé sa matraque dans l’anus), ne sont pas une première. Dans son édition du 13 février, L’Humanité révèle que le commissaire divisionnaire d’Aulnay-sous-Bois, Vincent Lafon, a été condamné en 2008 pour “non-empêchement d’un délit” : un de ses hommes avait menacé de “sodomie” un automobiliste.
Un policier avait “placé un cerceau enjoliveur” entre ses fesses
Au moment des faits, en février 2004, Vincent Lafon était adjoint de la brigade anticriminalité (BAC) de nuit à Paris. Une course-poursuite avec un chauffard s’était terminée par l’interpellation d’un homme et par des violences policières sordides. L’homme “avait été frappé, dénudé puis humilié par certains fonctionnaires”. Un des policiers a reconnu avoir “placé un cerceau enjoliveur” entre ses fesses. Selon l’homme interpellé, les policiers l’avaient “menacé de sodomie”.
Présent au moment des faits, Vincent Lafon n’avait rien fait pour empêcher cela. Il avait été condamné à un an de prison avec sursis et un an d’interdiction d’exercer pour “abstention volontaire d’empêcher un délit”. Il est arrivé à Aulnay-sous-Bois en début d’année 2014. C’est sous son commandement que les quatre policiers impliqués dans l’affaire Théo ont agi, puisqu’ils appartiennent à une brigade de sécurité de terrain (BST), rattachée au commissariat d’Aulnay-sous-Bois.