"Le Figaro" soigne ses réacs
Le quotidien de Dassault abrite une refuge douillet pour les plus musclés.
Canard enchaîné, 25 janvier 2017
"Le Figaro" avait bien préparé la manif parisienne contre l'avortement qui est passée, dimanche 22 janvier, entre Denfert-Rochereau et la place Vauban. Dix jours plus tôt, une pub pour la Marche pour la vie s'étalait en page "sciences".
Une partie des journalistes du quotidien s'étant émue de l'affaire, la société des rédacteurs a demandé des explications à Alexis Brézet, le patron des rédactions. Lequel a assumé : il ne tenait pas à ce que son journal soit attaqué pour refus de vente d'espace publicitaire. Les anti-avortement, a-t-il ajouté, ont le droit de défendre leur opinion, qui n'est ni illégale ni injurieuse, et représente celle de l'Eglise catholique et du pape - donc d'une partie des lecteurs. Les lecteurs, on les bichonne, chez Dassault, et l'Eglise aussi. Parfgois trop. Un journaliste du "figaro.fr" s'occupait en sous-main de la communication de Mgr Barbarin dans ses affaires de pédophilie. Il a fini par être remercié.
"Le Figaro" soigne tout particulièrement ses réacs dans les pages "débats", dirigés par Vincent Trémolet de Villers, fils de l'avocat Paul Touvier. Villers travaille avec Alexandre Devecchio, un jeune ancien du Bondy Blog pour animer le débat sur le papier et le Net, avec Figarovox...
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