Déportés de leur île de la Réunion vers les départements ruraux de la métropole alors qu’ils n’étaient que des enfants, ceux qu’on appelle les « Réunionnais de la Creuse » sont en train d’obtenir une reconnaissance partielle du préjudice qu’ils ont subi.
Il faut se représenter un enfant créole, réunionnais, prenant l'avion pour être installé du jour au lendemain dans un orphelinat ou une ferme d'un département comme la Creuse ou le Cantal, en métropole. Le tout sans aucun soutien psychologique avant ou après le départ, en hiver, quelque part entre 1963 et 1982. Ce destin cruel, cet exil auquel rien ne les avait préparés, plus de 2 000 enfants et adolescents l'ont vécu...