"Bon les gars, ce soir c'est cadeau, on a Mélenchon. Je veux être dans tous les zappings, donc vous me l'excitez, vous y allez à fond. On s'en fout de sa critique des élites, de sa 6ème République, sa conversion écologique, et toutes ces âneries. Je veux du spectacle, que ça buzz, ça clash, bref que ça fasse pouet-pouet". On imagine que ça doit se passer comme ça dans les conférences de rédaction de C à vous, Quotidien et toutes les émissions décrypto-rigolotes. Énerver Mélenchon, c'est une fin en soi dans un système médiatique où le bruit compte plus que le fond. Et Mélenchon est le bon client pour ça. Il rebondit sur chaque provoc' à deux balles. Pour le plus grand plaisir des aspirateurs à clic et à pub.
Le mot doit se refiler dans les rédactions depuis quelques semaines. Tu veux une bonne reprise dans la presse avec Mélenchon ? Pose lui la question qui l'énerve. Tu vas voir, c’est le jackpot assuré. Et s'il arrive à se maîtriser dans un premier temps, repose la une deuxième fois, il va finir par craquer et t'auras une séquence à 100 000 vues. Banco ! Quotidien (TMC) a essayé de lui poser la question pendant la marche sur la 6ème République, entre Bastille et République, dimanche 19 mars. "On tente de poser LA question que tout le monde se pose", explique le journaliste en plateau avant de lancer son sujet.
Un sujet dans lequel le journaliste, après avoir posé la fameuse question, s'attire aussitôt l'agacement... de Clémentine Autain. Raté !
Une question épuisante ? De quelle question s'agit-il ? Vous l'avez sûrement entendue si vous avez regardé TF1, France 2, France 3, France 5, LCI, BFM et C8 ces dernières semaines :
Ah, Mélenchon-Hamon, Hamon-Mélenchon. Qui va se retirer ? Autant la question pouvait se poser, une ou deux fois, il y a un mois. Mais enfin, à 30 jours du premier tour, c'est plié. Pas pour les reporters des décryptos qui cherchent la séquence qui va faire pouet pouet. Et le jour de la marche pour la 6ème République, c'est C à vous (France 5) qui touche le jackpot en posant LA question à deux reprises.
Première tentative. Et premier agacement de Mélenchon : "C'est pas mon sujet monsieur, je sais que ça vous passionne, ce n'est pas mon sujet (...) La...