1. Lavrov a également rejeté toute allégation d’une interférence russe dans les élections américaines et allemandes : « Les accusations portées à l’encontre de la Russie ne s’appuient sur aucun fait avéré, a t il rappelé aux délégués, uniquement sur des accusations. »

Dans un discours suivi de près par le Vice Président américain, il a déclaré que le Kremlin souhaitait avoir des relations « pragmatiques » avec l’Administration Trump.

« Notre pays désire instaurer un « respect mutuel,  incluant notre responsabilité particulière dans l’équilibre mondial,  a ajouté le Ministre russe. Nous disposons d’un immense potentiel qui reste à exploiter, et nous  y sommes ouverts, dans la mesure où les Etats-Unis s’y montrent également disposés ».

Mike Pence avait déclaré aux délégués présents à la Munich Security Conference que les Etats-Unis « tenaient la Russie pour redevable » des problèmes  relatifs au conflit ukrainien et à la guerre en Syrie.

Il avait  également promis un « engagement indéfectible » des Etats-Unis envers l’OTAN, après que Donald Trump ait qualifié cette organisation d’ « obsolète » et qu’il ait remis en cause la contribution américaine à son financement pendant sa campagne. 

Dans son élocution qui fait suite à de nombreuses années de détérioration des relations et d’exacerbation des conflits militaires,  M. Lavrov a épinglé plusieurs fois  l’alliance militaire transatlantique.

« Les tensions des dernières années entre l’Amérique, l’Europe et la Russie sont contre nature » a t il déclaré.

« La Russie ne cherche le conflit avec personne mais elle sera toujours à même de préserver ses intérêts ».

Même si leur but – éliminer Daesh – était commun, la Russie et la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis ont soutenu deux camps opposés dans la guerre en Syrie ; dans le même temps, la coalition occidentale infligeait des vagues de sanctions et de contre sanctions au Kremlin du fait de son implication en Ukraine.

La Russie a été accusée de violation du droit international dans les deux pays ; pour avoir annexé la Crimée en 2014 et pour avoir des bombardements en soutien à Bashar al-Assad.

Les allégations relatives au soutien apporté par le Kremlin à des cyber attaques visant à influer sur les élections américaines et allemandes, et toute la polémique à propos des « fake news » que déverseraient des organes de presse russes tels que Russia Today et Sputnik, ont accru les tensions.

Le gouvernement russe a nié son implication dans les tentatives de cyber attaque et a accusé en retour l’OTAN et les médias occidentaux d’alimenter une « propagande de guerre » à son encontre.