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« Les années Biya ont fait des Camerounais un peuple qui meurt en silence » (Le Monde)

par Abdourahman Waberi 14 Mars 2017, 11:04 Biya Cameroun Françafrique Colonialisme Bekoko France Dictature Articles de Sam La Touch

« Les années Biya ont fait des Camerounais un peuple qui meurt en silence »
Propos recueillis par Abdourahman Waberi (chroniqueur Le Monde Afrique)
Le Monde

Crise anglophone, histoire coloniale, Fespaco, cinéma et politique : notre chroniqueur a fait parler Jean-Pierre Bekolo, cinéaste camerounais et militant.
Le cinéaste camerounais Jean-Pierre Bekolo à Paris.
 

Jean-Pierre Bekolo est un splendide cinéaste camerounais, mais également un citoyen engagé et un militant au regard lucide sur son pays. Cela fait longtemps que je voulais inviter le natif de Yaoundé à me parler de son art, de ses projets, du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou qui vient de s’achever le 5 mars, mais aussi de l’actualité camerounaise et de la crise « anglophone » qui perdure et s’enlise.

Depuis novembre 2016, la contestation a gagné le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun, les deux régions anglophones du pays. Cette minorité – environ 20 % de la population, estimée à 22 millions – se dit marginalisée. A la suite des manifestations en décembre et en janvier, le gouvernement a coupé Internet dans les deux régions et fait la sourde oreille aux revendications des enseignants, des avocats et de la société civile. Entretien des confins du Cameroun et de la Guinée équatoriale.

Lire aussi :   Au Cameroun, la censure d’Internet ruine les start-up de la « Silicon Mountain »

Vous êtes un cinéaste plusieurs fois primé et apprécié par la critique. Pourtant le grand public francophone vous connaît peu. Qui se cache derrière vos lunettes ?

Jean-Pierre Bekolo Commençons par mon présent, je suis actuellement au Cameroun pour produire une série portant sur l’histoire de colonisation allemande au Cameroun. Tout ce travail est autofinancé et j’ai dû créer moi-même le village dans lequel je tourne. Je suis né à Yaoundé en 1966. J’ai étudié la physique à l’université de Yaoundé. J’ai découvert ma passion avec la télévision nationale naissante, je suis parti en France pour une formation à l’Institut national de l’audiovisuel (INA). Et puis j’ai découvert le monde du cinéma ! J’y suis entré par effraction avec Quartier Mozart, mon premier film, en 1995...


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« Les années Biya ont fait des Camerounais un peuple qui meurt en silence » (Le Monde)

Le Monde du 23 juin 2008 Comment le Cameroun est passé de la colonisation à la dictature
..."La France choisit le futur président Ahidjo, non sans avoir tout fait pour écraser le principal parti d'indépendance, l'UPC (Union des populations du Cameroun)... La répression contre l'UPC est d'une extrême violence : tortures, assassinats, exposition des têtes coupées des victimes, bombardements...Epaulées par l'armée française, les forces camerounaises appliquent ses méthodes. Dix années de terreur et des centaines de milliers de morts seront nécessaires pour venir à bout de l'opposition. Aujourd'hui, Paul Biya, héritier du régime Ahidjo, conservce le soutien de la France"...

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