Christian Schoettl – prononcez «cheutl» – est maire de Janvry, un village champêtre du nord-est de l’Essonne, et ancien conseiller départemental du coin. Aujourd’hui, il bat la campagne dans la circonscription de Limours-Longjugmeau, avec le soutien d’une partie de l’UDI. Mais ce n’est pas ce qui l’a fait connaître : ce centriste doit surtout sa renommée à ses coups d’éclat en justice. Il a notamment fait condamner à dix-huit mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende Xavier Dugoin, l’ancien président RPR du conseil général, qui avait subtilisé 1.200 bouteilles de vin au département. Aujourd’hui, c’est à Jean-Luc Mélenchon qu’il s’attaque. Interview.

 

Capital : Vous ne partagez donc pas la conviction de Jean-Luc Mélenchon, selon qui la droite mériterait d’avoir un candidat «plus présentable» que François Fillon ?

Christian Schoettl : Ça va bien les rodomontades ! Jean-Luc Mélenchon est une espèce de matamore qui dénonce les dérives de ses adversaires en oubliant qu’il a fait à peu près la même chose. Quand je l’ai entendu, le 1er mars, déclarer depuis Concarneau, dans le Finistère, que les électeurs de droite «auraient le droit d’avoir un candidat qui puisse être présentable», j’ai pensé qu’il avait perdu la mémoire ou qu’il avait un sacré culot. Alors, on va lui faire une piqûre de rappel, et lui parler de sa propre désinvolture. Parce qu’en décembre 2009, c’est sa fille Maryline qu’il a fait embaucher par le conseil général de l’Essonne.