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lors que nous distribuions des couches pour les personnes âgées invalides qui vivent dans le Sud de la République Populaire de Donetsk (RPD), nous nous sommes retrouvés pris sous les bombardements lourds de l’armée ukrainienne sur la localité de Kominternovo.
Les tirs ont commencé à se faire entendre après 11 h 30, d’abord isolés, puis de plus en plus fréquents et lourds alors que nous approchions de Kominternovo. Pendant que nous nous trouvions là-bas nous avons entendu de nombreux obus tomber non loin de nous ou voler au dessus de nos têtes.
À cause de ces bombardements incessants, nous avons dû interrompre la distribution d’aide humanitaire, et donner les paquets de couches restants à l’assistante sociale de Kominternovo.
Un des obus a frappé la route par laquelle nous sommes arrivés à Kominternovo à peine 10 minutes après notre passage à cet endroit. Au retour, nous avons pu constater un énorme trou sur le bord de la route, alors que nous passions à pleine vitesse pour des raisons de sécurité.
Dans chaque habitation que nous avons visitée, nous pouvions voir des trous faits par des obus de mortier ou d’artillerie, des balles d’AK-74, des restes de projectiles de BMP-1 et des shrapnels, qui étaient tombés le matin même ou la veille.
Toutes ces maisons sont loin des positions de l’armée de la RPD, par conséquent rien ne justifie leur bombardement par l’armée ukrainienne. De nouveaux crimes de guerre commis par des soldats ukrainiens qui n’en ont rien à faire des gens sur qui ils envoient des obus, mais qu’ils prétendent venir « libérer ».
Durant les dernières 24 h, l’armée ukrainienne a bombardé plus de 500 fois la République Populaire de Donetsk, dont les points de passage de Mayorsk et Oktyabr alors que des civils s’y trouvaient, heureusement sans faire de victimes. Ailleurs des tirs à l’arme légère ont fait un mort parmi les soldats de l’armée de la RPD.
À Kominternovo, tous les habitants nous ont déclaré que les bombardements de l’armée ukrainienne ont lieu quotidiennement, de jour comme de nuit. Depuis bientôt trois ans, l’armée ukrainienne ne laisse aucun répit aux gens qui vivent là.