La France à Madagascar : 580 000 morts
Une Autre Histoire

Dès 1883, la France tenta de s’emparer de Madagascar, mais elle fut repoussée par l’armée malgache.
La colonisation de Madagascar fut autorisée par le traité qui suivit la conférence de Berlin. La France y établit aussitôt une sorte de protectorat.
La conquête proprement dite s’effectua en 1895, sous la conduite de Galliéni, avec la participation de Mortenol.
Il y eut peu de résistance des troupes royales car Paris avait promis de maintenir la situation de protectorat sans remettre en cause de le système monarchique en place.
Naturellement, cette promesse ne fut pas tenue. Le 6 août 1896, l’assemblée nationale française déclara que Madagascar était une colonie française et la reine Ranavalona III fut arrêtée le 28 février 1897, en pleine nuit et déportée à La Réunion. Son Premier ministre étant quant à lui déportée en Algérie.
Commença alors une insurrection de patriotes, les Menalamba; qui résisteront dix ans.
La répression qui s’ensuivit allait faire 500 000 morts, soit 17 % de la population.
En mars 1947, les Malgaches se soulevèrent de nouveau contre l’occupation française, ce qui entraîna une nouvelle répression occasionnant 80 000 victimes.
Le 26 juin 1960, Madagascar était enfin reconnue indépendante, mais au prix d’accords de « coopération », et sous la surveillance de Jacques Foccart.
Ce n’est qu’en mars 1976 que les Français furent définitivement expulsés par un homme à poigne, Didier Ratsiraka, qui affranchit sur le champ son pays de la tutelle économique du franc CFA.