Propagande journalistique du média d'Etat sur l'avènement de Macron et de son défilé militaire le jour de son intronisation
En défilant sur les Champs-Elysées dans une voiture militaire le jour de son intronisation, l'ancien banquier d'affaires et ministre de l'économie entendait faire savoir qu'il était le candidat des militaires. Jamais aucun président de la Vème, même le général de Gaulle qui s'est taillé une constitution sur mesure lors de son coup d'état constitutionnel de 1958, ne s'est permis de défiler dans une voiture militaire le jour de son investiture. Cette image martiale d'un président défilant sous la pluie dans un véhicule de l'armée piloté par des militaires est-elle révélatrice du détenteur du pouvoir réel ? Le premier déplacement en Afrique se fera dans la (néo)colonie françafricaine du Mali pour visiter les troupes d'occupation françaises.
Ensuite, si certains doutaient du lien fort entre le nouveau chef de guerre et le lobby industriel français, la nomination d'Edouard Philippe qui a travaillé et défendu les intérêts françafricains d'Areva n'est qu'un rappel supplémentaire des liens étroits entre l'actuel gouvernement et le complexe militaro-industriel et financier français. Sans oublier le fait que ces deux personnalités ont participé aux réunions du groupe Bilderberg et sont toutes deux des Young Leaders (think tank français pro-étatsunien).
Il est donc en parfaite continuité avec ses mentors en politique : les ex-chefs de guerre Sarkozy et Hollande responsables de terribles guerres en Afrique au côté de leurs alliés atlantistes (Côte d'ivoire en 2011 ; Libye en 2011-2017 ; Mali en 2013, Centrafrique en 2013) et au Moyen-Orient ( Syrie 2012 ; Irak en 2016, Yemen en 2015....). Sauf que Macron affiche ouvertement la couleur. On craint le pire pour les citoyens des pays du Sud mais aussi pour les citoyens français et de la casse sociale qui résultera de son projet libéral dont est issu la loi de Travail qu'il a parrainé et entend renforcer.