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Syrie : la guerre perdue d'Israël (Press TV)

par Press TV 10 Mai 2017, 16:47 Israël Syrie Guerre

La célébration du 71e anniversaire de l'indépendance de la Syrie sur le plateau du Golan ©RT
La célébration du 71e anniversaire de l'indépendance de la Syrie sur le plateau du Golan ©RT

Le plan russe à Astana sur la formation des zones de désescalade en Syrie ignore les parties qui ont tout fait ces six dernières années pour que la guerre se prolonge. C'est le cas d'Israël qui soutenu par les États-Unis a déjà mené des dizaines de raids aériens contre le sol syrien. Mais que peut faire Israël pour assurer ses intérêts dans un contexte où il est privé de la possibilité d'une ingérence directe en Syrie ? 

"Tampon", "sécurisé" ou "désescalade" reviennent au même, ces termes, inventés par les parties impliquées dans la crise syrienne sont destinés à justifier leur présence en Syrie. Or, les alliés de Damas se sont engagés aux côtés de l'État syrien pour en empêcher l'implosion, quant à leurs ennemis, ils poussent la Syrie vers l'éclatement dans le strict objectif d'en tirer profit : le site égyptien badil.info s'intéresse de plus près à Israël et à ce que cherche à obtenir en ce moment le régime israélien en Syrie. 

Après avoir rappelé l'engagement militaire indirect du régime de Tel-Aviv aux côtés des terroristes, surtout à Quneïtra et au Golan occupé, le site écrit que le soutien logistique et aérien de Tel-Aviv à Al-Nosra, notamment dans l'ouest et le Sud syrien a marqué les trois premières années de la guerre, Israël ne cessant d’invoquer le prétexte de trafic d'armes iraniennes au Hezbollah qu'il compatit de la sorte enrayer. Or cette stratégie n'a pas réussi. Ces deux dernières années, Israël a été contraint de changer son fusil d'épaule surtout en présence d'un nouveau paramètre, l’intervention russe. Il a tout fait pour faire émerger un "État druze" au Golan syrien occupé, tache ardue dans la mesure où le soutien de Tel-Aviv à Al-Nosra cadrait mal avec les massacres commis par ce même Al-Nosra contre les civils druzes du Golan, de Quneïtra et de Sweida.

Mais Israël a-t-il pu néanmoins arrêter le "trafic d'armes iraniennes au Hezbollah " par le biais des frappes aériennes anti-syriennes successives? Rien n'est moins sûr : les ingérences israéliennes ont même contribué à la mobilisation des forces hostiles à Israël. Une Armée de libération du Golan est née sous l'auspice du Hezbollah d'Irak et le célèbre commandant du Front de Libération du peuple palestinien, Ahmad Jibril se trouve justement au Golan pour veiller au bon fonctionnement des combats à venir. Bref pour tout acquis, Israël n'a eu ces cinq dernières années que la participation au front saoudo-qataro-turc contre Assad et ses alliés. Front dont le bilan à la fois militaire et politique laisse à désirer. L'idée de créer des zones de désescalade en Syrie que Moscou vient de mettre sur la table a été négociée par Moscou, Téhéran, Ankara sans même que les Israéliens y soient impliqués à travers Washington. Au stade où en sont les choses, Israël n'a pas trop le choix : accepter la souveraineté syrienne sur le Golan ou alors déclencher une vaste offensive contre le sud de la Syrie pour en expulser le Hezbollah... cette seconde option est évidemment plus risquée qu'elle n'a l'air. 

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