Londres victime du communautarisme, les Français réclament une dictature
Par Samuel Gontier, 07/06/2017
Télérama
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« Les opinions sont devenues très dures sur le sujet du terrorisme », assure Christophe Barbier. Invité lundi d’un C dans l’air dont le titre, « Attentats de Londres : “Trop c’est trop” », reprend une citation de Theresa May, l’éditorialiste fait profiter les téléspectateurs de France 5 de son intime connaissance des « opinions ». « Elles veulent des moyens et elles veulent qu’on durcisse le ton, les actes face aux terroristes. » C’est vrai, il faut cesser de cajoler les terroristes. « Bien entendu, elles acceptent de voir des militaires au coin de rues, ça rassure. » Je ne franchis jamais un coin de rue sans m’être assuré d’être couvert par des soldats, ça me rassure.
« Et puis pour éviter que les terroristes ne passent à l’acte, l’opinion a accepté qu’on puisse décréter l’état d’urgence et donc des perquisitions et des interpellations administratives… » Les arrestations et les détentions arbitraires, ça rassure. « … Et puis qu’on puisse surveiller tout le monde en écoutant des téléphones, en surveillant Internet. » De me sentir surveillé, je suis rassuré. « La culture a beaucoup bougé en peu de temps. » La culture de Christophe Barbier, pas tellement. C’est rassurant.
« Ceux qui viennent dire : “Attendez, c’est pas normal qu’on puisse espionner une messagerie Internet”, ils se font regarder comme s’ils étaient les complices des terroristes. » Par Christophe Barbier. « Vraiment, l’opinion a basculé du côté sécurité, avant la liberté. » Marre de la liberté, mieux vaut une dictature rassurante. « C’est le cas aussi en Grande-Bretagne ? », s’inquiète la présentatrice, Caroline Roux. « Oui, depuis les attentats à Londres en 2005 », répond Sophie Pedder, correspondante en France pour The Economist...