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Trafic aérien : pourquoi une totale marginalisation de l’Afrique ? (Afrik.com)

par Afrik.com 8 Juin 2017, 15:14 Afrique Trafic aérien Marginalisation

Le trafic aérien africain ne représente que 3% du trafic mondial. Ce chiffre interpelle sur un continent en plein essor ! Comment expliquer cela ? Dans son article, Mauriac AHOUANGANSI, met en avant les entraves à l'essor du trafic aérien en Afrique : coût du carburant, taxes d'aéroport écrasantes, règlementations lourdes. Cet environnement est terriblement anticoncurrentiel. Rajoutons à cela que la plupart des entreprises sur le continent sont des monopoles publics, ce qui n'incite pas à fournir une grande qualité. Tout cela est bien peu incitatif. Une bonne dose de libéralisation donnerait une bouffée d'oxygène !

Le 14 novembre 1999, 44 pays africains adoptaient la déclaration de Yamoussoukro en vue de la libéralisation de l'accès aux marchés du transport aérien en Afrique. 18 ans plus tard, l'Afrique, malgré un gros potentiel de développement, reste marginalisée (3% du trafic aérien mondial). Qu'est-ce qui mine donc le décollage de ce secteur ?

En dépit de l'accord de Yamoussoukro, le protectionnisme reste la règle dans le secteur du trafic aérien africain ; ce qui n'est pas sans conséquences. Les compagnies aériennes africaines souffrent non seulement du prix de carburant 30% plus cher, mais aussi des taxes et redevances onéreuses, des primes d'assurances plus élevées et de fortes contraintes réglementaires. Parfois, cela va jusqu'à la fermeture des droits de trafic ou de survol aux compagnies étrangères. « La structure des billets Dakar-Paris montre l'importance des taxes qui représentent à elles seules 53.4% du billet », déclarait le président sénégalais Macky Sall en 2015 lors d'une tournée à Ziguinchor. Ces barrières tarifaires et non-tarifaires, en limitant l'accès au marché africain, explique la faible intégration de l'Afrique dans le secteur aérien international...


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