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Vème République, état d'urgence, lutte anti-terroriste, renseignements : le nouveau chef de guerre français veut accroître ses pouvoirs exhorbitants sans aucun contrôle

par SLT 3 Juin 2017, 15:15 Macron Chef de guerre Vème République Armée française Services de renseignement Plein pouvoir Exécutif Françafrique France néocolonialisme Impérialisme Guerre Articles de Sam La Touch

Vème République, état d'urgence, lutte anti-terroriste, renseignements : le nouveau chef de guerre français veut accroître ses pouvoirs exhorbitants sans aucun contrôle

Dans un régime envié par la graine de dictateur tel Erdogan et son référendum, la Vème République sanctuarise le pouvoir exécutif et envoie les Parlementaires faire de la figuration, dans les orties. Hors-champ. Forclusion de la chose militaire pour les élus de la nation et le peuple que De Gaulle qualifiait de "veaux". Ainsi en 2003, lors de l'entrée en guerre de la France en Afghanistan, les députés comme de coutume n'eurent pas la possibilité de voter. Ce régime prédateur dans les pays du sud qui mène de front actuellement six guerres plus ou moins clandestines (Mali, Centrafrique, Syrie, Libye, Somalie, Yemen) est né d'un coup d'Etat mené par un militaire. En effet, dans le contexte des "évènements d'Algérie", le général de Gaulle a effectué en 1958 un "coup d'Etat constitutionnel" pour s'accaparer les pleins pouvoirs militaires sans avoir à rendre de compte à la nation et à ses députés tout en obtenant une irresponsabilité juridique. Inutile de dire que depuis la presse marche au pas et les journalistes, dès qu'il s'agit d'Affaires étrangères ou militaires, ont le doigt sur la couture du pantalon et n'ont que peu accès aux informations de fait entre autres du court-circuitage de tout débat parlementaire sous le régime de la Vème République.

Mais ce régime semi-militaire dont les terribles guerres dans les pays du sud ont fait des millions de morts (Algérie 1958-1962, Cameroun 1958-1970, Biafra 1967-1970, Rwanda 1994, Congo-Brazzaville 1997-1999, Côte d'Ivoire 2011, Libye 2011-2017, Syrie 2012-2017...) est en passe de se raidir encore plus et le chef de guerre français récemment élu entend grignoter encore plus de pouvoir dans un contexte d'Etat d'urgence au prétexte de lutte anti-terroriste. Dernier épisode en date, le nouveau chef de guerre entend créer une "task force" des services de renseignement auquel les Parlementaires n'auront pas de droit de regard, comme de bien entendu, mais également les membres du gouvernement. 

Selon Le Canard enchaîné, (Macron futur patron d'une cellule antidjihadiste, 31 mai 2017) : Macron entend créer "un Centre de coordination des activités des services, qu'il a lui même qualifié de task force élyséenne...Les membres du gouvernement n'auront pas à en débattre, ils seront uniquement invités à ratifier le décret permettant la formation, auprès d'Emmanuel Macron, de cette sorte de cellule antiterroriste". Autrement dit une personnalisation du pouvoir exécutif et une sanctuarisation des services de renseignement au service du monarque de la République dont on est en droit de se demander qui le conseille vraiment dans les coulisses. Un régime qu'Erdogan nous enviait et qu'il a réussi à obtenir récemment au travers d'un référendum contesté.

Qui décide des interventions militaires françaises ? Mode d'emploi
Le Parisien 31.08.2013

Les députés français commencent à envier les privilèges de leurs homologues anglo-saxons. Jeudi dernier, les élus de la Chambre des Communes, l'équivalent de l'Assemblée nationale au Royaume-Uni, ont voté «non» à l'idée d'une intervention militaire en Syrie et vu le Premier ministre David Cameron suivre leur avis sans broncher.

Et voilà que ce samedi, le président américain Barack Obama a annoncé qu'il n'ordonnerait aucune frappe contre Damas tant que le Congrès ne lui aurait pas donné son aval. Un scénario qui n'est pas près de se produire de notre côté de la Manche et de l'Atlantique, au grand dam de l'élue socialiste du Finistère Patricia Adam, présidente de la Commission de la Défense à l'Assemblée nationale, qui regrette que «la France (soit) l'une des rares exceptions en Europe où le Parlement s'exprime a posteriori».

Le chef de l'Etat est le «chef des armées», donc c'est lui qui décide

En France, où le chef de l'Etat est aussi le «chef des armées» (article 15 de la Constitution) et le seul «garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités» (article 5), et où le Premier ministre est «responsable de la Défense nationale» (article 21), c'est l'exécutif qui décide en matière d'intervention militaire et les législateurs n'ont par définition pas vraiment leur mot à dire...sauf en cas d'urgence.


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