Tortures, détention au secret, manifestations interdites, des activistes de la société civile témoignent d'un durcissement ces derniers mois de la répression dans le Tchad du président Idriss Déby Itno, l'un des alliés africains de l'Occident contre les jihadistes où la ministre française des Armées, Florence Parly, se rend dimanche.
"Aujourd'hui, le gouvernement du Tchad est appuyé par les pays occidentaux au nom de la lutte contre le terrorisme. Les gens ont sacrifié la démocratie, les droits de l'homme, la bonne gouvernance, la liberté d'expression, au nom de la lutte contre le terrorisme", dénonce Nadjo Kaina, du mouvement Iyina ("Nous sommes fatigués" en arabe dialectal).
Lui-même a été arrêté à plusieurs reprises, dont la dernière fois en avril: "J'ai été détenu au secret pendant 21 jours", raconte-t-il, détaillant des faits relatés par l'AFP au moment de son interpellation par l'Agence nationale de sécurité (ANS, renseignement)...