Actuellement, 50% de la production totale des aliments de l'agro-industrie est concentré dans 10% des entreprises privées.
L'idée s'est imposée que l'Etat est responsable de la situation économique actuelle du Venezuela. Cependant, on ne rapporte pas les avancées et les mesures prises pour réactiver l'appareil de production.
L'économie selon la droite
Les secteurs du patronat liés à la droite vénézuélienne accusent le Gouvernement de la chute de la production et de la situation actuelle.
L'opposition prétend que depuis l'arrivée de la Révolution Bolivarienne, l'appareil industriel du pays est entré en débâcle suite aux politiques économiques mises en place par le Gouvernement.
Différentes opinions se sont imposées et cherchent à faire de l'Etat le grand coupable sans rapporter les avancées et les mesures prises pour réactiver l'appareil de production.
Une économie de mono-production
L'opposition dit que le Venezuela est un pays de mono-production et en produit que du pétrole. Cependant, des chiffres de la Banque Centrale du Venezuela montrent le contraire. 84% de la production correspond à l'activité non pétrolière, 16% à l'activité pétrolière.
Dans une interview accordée à Telesur, l'économiste Tony Boza a expliqué que la production au Venezuela est bien diversifiée dans plusieurs secteurs comme l'agroalimentaire, le textile, les mines, entre autres.
Dans l'article « Mythes sur l'économie vénézuélienne » publié par le média « 15 y último », l'économiste Pasqualina Curcio détaille les différents secteurs de production du pays.
Dans la production non pétrolière, la manufacture occupe la première place avec 21%. suivent les services prêtés par le Gouvernement (santé, éducation, ordre public, sécurité et défense, protection sociale) avec 15,6%, ensuite les services immobiliers avec 13,2%, le commerce et les services de réparation avec 12,6%, la construction avec 8%, les services communautaires avec 7%, l'agriculture, l'élevage et la pêche avec 6,4%, les communications avec 5,9%, le transport et l'approvisionnement avec 4,6%.
Boza précise que 88% des aliments que consomment les Vénézuéliens sont produits dans le pays, les 12% restants sont importés. Environ 90% des exportations du Venezuela concerne le pétrole. L'économiste indique que sur les 10% d'exportations non pétrolières, l'Etat exporte 99% et les entreprises privées seulement 1%.
Chute de la production
Les entreprises et les secteurs liés à la droite ont signalé que la remise de dollars est insuffisante pour la production des produits, c'est pourquoi la production baisse.
« La chute de la production est fausse, » a affirmé Tony Boza et il a ajouté que dans le pays, une baisse du Produit Intérieur Brut (PIB) s'est produite à cause du sabotage économique.
L'analyste a assuré que l'Etat n 'a pas réduit la remise de dollars aux entreprises privées.
« La plupart de la production du secteur privé est détournée vers les zones frontalières où se fait la contrebande vers la Colombie pour la vendre plus cher. »
Actuellement, 50% de la production totale des aliments de l'agro-industrie est concentré dans 10% des entreprises privées.
Qui produit au Venezuela ?
Selon les médias et les groupes économiques, le Gouvernement de Nicolás Maduro et la Révolution Bolivarienne ont détruit l'appareil de production et l'industrie du Venezuela. La droite et les groupes de pouvoir soutiennent que les entreprises nationalisées et sous le contrôle de l'Etat sont inefficaces et improductives.
Boza explique que sur le nombre d'entreprises installées dans le pays, seulement 0,50% sont aux mains de l'Etat.
Les activités du secteur public concernent principalement le secteur pétrolier, les services prêtés par le Gouvernement : santé, éducation, ordre public, sécurité et défense, protection sociale, électricité, eau, mines.
Malgré la guerre économique imposée par les secteurs économiques, le Gouvernement a pris des mesures pour stimuler la production et le développement économique.
Pénurie d'aliments
Un des points d'attaque de la droite et de l'opposition politique concerne la situation alimentaire et ils disent que dans le pays, il existe une crise alimentaire.
A ce sujet, Boza soutient que le problème ne réside pas dans le manque d'aliments mais dans des problèmes sur le réseau de distribution de ceux-ci qui est actuellement dans les mains du privé.
Pour régler ce problème, l'Etat a dû acheter des aliments à l'étranger jusqu'à ce que la distribution des produits agricoles et de l'élevage se stabilise.
L'Etat a mis en place un ordre du jour destiné à stimuler la production nationale et le développement de l'appareil industriel qui a souffert d'un désinvestissement privé, un fait qui a été occulté par les médias hégémoniques.