"On a sorti Gbagbo, on a installé Ouattara" Sarkozy. [Les aveux de Sarkozy : « On a sorti Gbagbo, on a installé Ouattara » (Press Ivorian)].
Après l'Autriche, c'est au tour du Kenya d'invalider une élection présidentielle et d'en organiser une nouvelle en raison d'irrégularités et de fraudes électorales. Heureusement que l'armée française n'est pas dans les parages comme en Côte d'Ivoire pour imposer sur ordre de son chef de guerre dans son pré-carré le candidat de son choix en soutenant les pires massacres. De la démocratie et de la barbarie. Question de culture ?
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NAIROBI, (Xinhua) — La Cour suprême du Kenya a déclaré vendredi l’élection présidentielle du 8 août nulle et non avenue et a ordonné à la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC) d’organiser un nouveau scrutin dans un délai de 60 jours.
Le président de la Cour suprême, David Maraga, a déclaré que l’élection du 8 août, à l’issue de laquelle le président en exercice Uhuru Kenyatta a été déclaré vainqueur, affichait de « flagrantes irrégularités ».
« Les élections présidentielles organisées le 8 août n’ont pas été menées en accord avec la Constitution et je les déclare donc nulles et non avenues », a annoncé M. Maraga.
Les Kényans ont attendu avec angoisse le jugement de la Cour suprême sur la plainte électorale déposée par le candidat de l’opposition NASA (National Super Alliance), Raila Odinga, qui s’est opposé à la victoire de M. Kenyatta, affirmant que les élections avaient été « truquées ».
Dans sa plainte, M. Odinga a cité des mauvaises pratiques électorales massives comme notamment un piratage externe des serveurs de l’IEBC qui aurait affecté la transmission des résultats du scrutin présidentiel.
Quatre juges ont estimé la plainte de M. Odinga recevable, contre deux qui l’ont rejetée.
M. Maraga a souligné que l’IEBC avait « échoué, négligé ou refusé » de conduire les élections en accord avec la Constitution.
Le jugement a été qualifié d' »historique » par des experts juridiques qui ont affirmé que l’invalidation des élections présidentielles est chose rare en Afrique.
C’était la quatrième fois que M. Odinga, 72 ans, perdait les élections en invoquant souvent des irrégularités. Mais c’est la première fois qu’un tribunal lui donne raison.
Lorsque le chef de l’opposition avait contesté la victoire de M. Kenyatta en 2013, les juges avaient décidé la validation de l’élection, même si les résultats de nombreuses régions du pays ne sont toujours pas aujourd’hui disponibles.
M. Maraga a par ailleurs fait savoir qu’il ne lira pas tout le jugement vendredi car cela prendrait trop de temps. Il a néanmoins ajouté qu’il annoncera bientôt ce qu’il appelle la « détermination » de la cour.