De Riyad, Hariri reprend la parole pour dire tout le mal qu'il pense du Hezbollah

Hariri (c) REUTERS Mohamed Azakir

Hariri semble avoir repris la parole d'Arabie saoudite pour dire tout le mal qu'il pense sur le Hezbollah lors d'une interview à Future TV. De Riyad, l'ex-premier ministre libanais qui a démissionné sur convocation du prince saoudien Salman relance ses critiques virulentes contre le Hezbollah, après avoir dit que l'Arabie saoudite ne s'ingérait pas dans les affaires du Liban, que lui même avait écrit sa lettre de démission, qu'il était "libre de ses mouvements à Riyad", et traité par "le roi Salmane comme son fils", qu'il allait bientôt rentrer au Liban", que "l'Arabie saoudite ne menaçait pas le Liban", il a déclaré que "Le Hezbollah n'a pas respecté la demande de neutralité" :

"En 2000, tous les Libanais étaient avec le Hezbollah contre Israël (au moment du retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud, ndlr). En 2006, l'Arabie saoudite a aidé le Liban alors qu'Israël nous bombardait. Le Hezbollah, lui, n'a pas respecté la demande de neutralité (vis-à-vis des crises régionales, ndlr), et ce même en dehors de la Syrie. Je le répète, ma démission doit engendrer un choc positif pour le Liban. Nous sommes responsables du sort des Libanais dans les pays étrangers et surtout dans le Golfe"

Puis il a ajouté lors de son interview dimanche soir par Paula Yacoubian pour la Future TV depuis Riyad qu'il fallait que le "Hezbollah se retire des conflits régionaux" et que le problème des "armes du Hezbollah soit organisé au niveau régional" :

"On ne peut pas accepter les ingérences actuelles dans la région. Il est dans l’intérêt du Hezbollah lui même de faciliter le dialogue irano-saoudien et de se retirer des conflits régionaux".

Un discours somme toute assez similaire du discours saoudo-israélo-étatsunien. D'ici à penser qu'il soit instrumentalisé ?