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La Syrie et la Russie déclarent que l'EI est mort et que maintenant les États-Unis doivent partir (Newsweek)

par Tom O'Connor 16 Novembre 2017, 05:59 Syrie USA Impérialisme Armée US Invasion Articles de Sam La Touch

La Syrie et la Russie déclarent que l'EI est mort et que maintenant les États-Unis doivent partir
Article originel : Syria and Russia Say ISIS Is Dead, Now U.S. Must Go
Par Tom O'Connor
Newsweek


Traduction SLT

(c) AP

(c) AP

Mardi, le ministère syrien des Affaires étrangères a lancé un avertissement ferme aux forces étatsuniennes et à d'autres forces étrangères présentes en Syrie sans l'approbation du président Bachar al-Assad, leur disant que leur présence constituait une violation du droit international et les accusant d'avoir aggravés la situation du pays déchiré par la guerre alors qu'il y a quelques jours le ministère syrien a déclaré la victoire contre le groupe militant de l'État islamique (EI).

 

Le ministère a fait cette déclaration en réponse directe aux remarques du secrétaire à la Défense James Mattis, qui avait laissé entendre un jour plus tôt que les forces étatsuniennes ne partiraient pas de sitôt. Contrairement à ses alliés la Russie et l'Iran, qui sont intervenus contre les insurgés et les djihadistes syriens à la demande d'Assad, les États-Unis sont entrés dans le conflit sans la permission du dirigeant syrien et ont demandé son expulsion. Avec la défaite de l'EI, le ministère a exhorté Washington et ses alliés à se retirer immédiatement.

"La présence des forces étatsuniennes ou de toute présence militaire étrangère en Syrie sans le consentement du gouvernement syrien constitue un acte d'agression et une attaque contre la souveraineté de la République arabe syrienne, ainsi qu'une violation flagrante de la Charte et des principes des Nations Unies", a déclaré le ministère.
 

"La République arabe syrienne demande à nouveau le retrait immédiat et inconditionnel des forces étatsuniennes du territoire de la République arabe syrienne. Cette présence est une agression contre la souveraineté et l'indépendance de la Syrie et sera traitée sur cette base", a ajouté la source.

Les États-Unis ont été un des premiers partisans du soulèvement de 2011 contre Assad et ont commencé à offrir le soutien de la CIA aux forces de l'opposition qui tentaient de renverser le gouvernement. Cette aide a toutefois diminué à mesure que des groupes comme l'EI et Al-Qaïda sont devenus plus puissants. Les États-Unis ont transféré leur aide aux forces démocratiques syriennes soutenues par le Pentagone, une alliance majoritairement kurde d'Arabes et de minorités ethniques, et ont commencé à cibler les jihadistes en 2014. Le gouvernement syrien a déclaré l'entrée illégale de la coalition dirigée par les États-Unis.
 

En septembre 2015, la Russie a contribué à renverser la tendance en faveur d'Assad et ses alliés, y compris les milices soutenues par l'Iran. Depuis lors, les forces pro-gouvernementales ont détruit l'EI et le territoire rebelle à travers le pays et, finalement, ont déclaré la victoire plus tôt cette semaine après avoir pris le dernier bastion des militants d'Al-Bukamal près de la frontière irakienne.

Cette victoire remet en question le sort réservé à la campagne parallèle des forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis contre l'EI, que la Syrie, la Russie et l'Iran ont accusée d'aider les militants par inadvertance ou intentionnellement, ce que la coalition dirigée par les États-Unis et leurs alliés ont fermement nié. S'adressant aux journalistes au Pentagone, Mattis a déclaré lundi que le travail des États-Unis n'était pas encore terminé.

 

"L'ennemi n'a pas encore déclaré qu'il en avait fini avec la zone, donc nous continuerons à combattre aussi longtemps qu'il le faudra", a déclaré Mattis, selon Reuters.

 

Le commandant des forces spéciales Raymond Thomas, qui a joué un rôle de premier plan dans la formation de l'alliance des États-Unis avec les forces démocratiques syriennes, a déclaré en juillet qu'une fois l'EI vaincue, la Russie pourrait contester la présence continue des États-Unis en Syrie en tant que violation du droit international. Après avoir défendu la présence de l'Iran en Syrie comme allié du gouvernement, le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov a également répondu mardi aux récents commentaires de Mattis, critiquant la réticence des États-Unis à retirer leurs troupes.

"Si l'on examine qui représente la plus grande menace, ce sont les accusations des États-Unis, en particulier les divers terroristes et militants étrangers, qui s'accrochent à ces groupes d'opposition armés soutenus par les États-Unis", a déclaré M. Lavrov, selon l'Agence de presse russe Tass, qui est dirigée par l'État.
 

Après que le président Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine ont publié une déclaration conjointe samedi disant " il n' y a pas de solution militaire au conflit en Syrie ", le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a soutenu une partie des rebelles syriens luttant contre l'armée syrienne soutenue par la Russie et les Kurdes soutenus par les États-Unis dans le nord-ouest du pays, a appelé lundi la Russie et les États-Unis à quitter la Syrie, en même temps, selon Reuters.
 

Erdogan, dont les forces armées ont été comparées par le gouvernement d'Assad à des "envahisseurs illégaux", a indiqué que la présence militaire étatsunienne prolongée en Irak (14 ans) et en Afghanistan (16 ans) était la preuve que Washington avait prolongé indéfiniment ses missions dans le passé.

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