Les clients de la France saccagent le Yémen
Canard enchaîné, le 1.11.17
Les Saoudiens et leurs alliés bombardent allègrement les villes, hôpitaux et écoles des régions rebelles.
Deux hauts responsables des Nations unies ont été dépêchés en Arabie saoudite au Yémen par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Le premier, Ismail Cheikh Ahmed, arrivé à Riyad le 21 octobre, a pendant quatre jours tenté de convaincre les dirigeants saoudiens et leurs protégés yéménites de rechercher un "règlement négocié" du conflit. Ce n'est pas gagné. Le second, Mark Lowock, chargé des affaires humanitaires et des secours d'urgence, s'est rendu au Yemen le 24 octobre et a été reçu à Aden, la capitale du Sud, contrôlée par les troupes gouvernementales soutenues par les Saoudiens, puis à Sanaa, la capitale du Nord, occupée par les rebelles houthistes....
...Le 9 septembre 2916, par exemple, sous le titre "Cette sale guerre du Yémen", "Le Monde" citait une série d'écoles et d'hôpitaux pris pour cibles par les avions du "plus riche des pays arabes (qui) martyrise le plus pauvre, le Yémen". Trois mois plus tard, le 28 décembre 2016, "Le Canard" rappelait la présence des djihadistes d'Al Qaïda, qui tentaient de développer leur influence dans plusieurs zones du pays, et signalait l'intérêt d'un document officiel remis au Congrès américain, dressant un terrible bilan des vingt et un mois de guerre : "Plus de 10 000 tués (...), 14 millions de Yéménites, dont 400 000 enfants, [peu ou pas] ravitaillés en eau et nourriture."
Depuis, le même spectacle se poursuit. Emmanuel Macron, qui assistera, le 8 novembre, à l'inauguration du Louvre d'Abou Dhabi - ce très cher allié des Saoudiens -, évoquera-t-il cette "salle guerre" avec le président des Emirats arabes unis, qui pourrait nous acheter quelques dizaines de Rafale ? Allons, il ne faut pas rêver...
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