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Iran : la contestation s’étend à tout le pays (Mediapart)

par Jean-pierre Perrin 1 Janvier 2018, 02:00 Iran Contestation Manifestation

Iran : la contestation s’étend à tout le pays
Par  Jean-pierre Perrin 
Mediapart

Iran : la contestation s’étend à tout le pays (Mediapart)

Après un défilé jeudi à Machhad, les manifestations, les premières depuis 2009, s’étendent à tout l’Iran. Les protestataires dénoncent la vie chère et la dictature. Pour la première fois, le nom du Chah a été scandé. Au moins deux personnes ont été tuées.

Même à Qom, des centaines de manifestants ont crié vendredi des slogans violemment hostiles au régime. Cité sainte s’il en est, avec ses dizaines d’écoles théologiques, ses milliers de religieux et depuis laquelle l’ayatollah Khomeiny avait commencé sa fronde – devenue révolution – contre le régime du Chah, elle est de loin la moins remuante des villes iraniennes. Pourtant, d’après les images diffusées sur les réseaux sociaux, on y a scandé les mêmes slogans qu’à Rasht (nord), Kermanshah (ouest), Ispahan (centre) ou Machhad (nord-est) : « Mort au dictateur » ou « Libérez les prisonniers politiques ». Certains s’adressaient même directement au Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei : « Seyyed Ali devrait avoir honte et quitter seul le pays. »...

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Les cortèges contre le régime sont moins nombreux mais une autre menace guette le président iranien, celle des ultras, qui entendent tirer profit de son discrédit. Hassan Rohani est pris entre deux feux : d’un côté, des manifestants qui scandent « Mort à Rohani ! » ; de l’autre, les factions radicales, qui aimeraient le voir tomber...

 

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Par Romaric Godin
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Les revendications économiques sont au cœur de la contestation contre le régime iranien. Pourtant, la croissance est revenue et l’inflation s’est réduite. Mais le paradoxe n’est qu’apparent...

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- Mediapart 03.01.18 Au sixième jour des manifestations Iran: naissance d’une « troisième force »
L’agitation se poursuit en Iran, gagne de nouvelles villes et prend une coloration très anti-religieuse. Contrairement à 2009, « c’est vraiment le peuple qui est dans la rue », notent les observateurs. Le clivage réformateurs-radicaux est dépassé. On compte une vingtaine de morts et des milliers d’arrestations.
La vieille division entre factions réformatrices et factions radicales, les “oussoulgarayan” (les “principalistes”, comme on les appelle en Iran), a volé en éclats. Ce clivage était pertinent lors du grand mouvement d’opposition à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, en 2009, qui vit l’arrestation des deux grandes figures du camp réformateur, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi (l’un et l’autre toujours en résidence surveillée), ou lors de la dernière élection présidentielle de mai 2017 qui a consacré la réélection triomphale de Hassan Rohani. Ce qui se joue aujourd’hui dans la rue iranienne est d’une tout autre nature...

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