Ce fut une interview sans filtre et sans tabou au cours de laquelle l’interviewé a été poussé dans ses retranchements et a dû répondre avec précision aux questions de l’intervieweur. On ne parle malheureusement pas de l’entretien d’Emmanuel Macron, diffusé dimanche 17 décembre sur France 2. Car selon plusieurs observateurs, cette interview fut des plus cordiales et des plus aimables pour le chef de l’État – si ce n’est qu’il a dû rester debout durant les 55 minutes d’enregistrement.
L’une des critiques les plus virulentes a été formulée par le correspondant de Reuters à l’Élysée, Michel Rose. Dès la fin de l’entretien, il s’est étonné du ton et des questions du journaliste Laurent Delahousse dans un tweet pour le moins cinglant...
Et pour les moins anglophones d’entre vous, voici la traduction littérale de ses mots. Attention, ça peut piquer :
" L’une des questions les plus percutantes de l’interview de Macron : ’Voici le sapin de Noël dans la cour, c’est la fin de l’année, que voulez-vous dire aux Français, n’ayez pas peur ?’. Le pire du journalisme français déférent."
Michel Rose n’est évidemment pas le seul à s’être *étonné* du ton de l’interview. D’autres journalistes s’en sont émus, ainsi que des politiques. Parmi ces derniers, Alexis Corbière a ainsi relevé, selon lui, une différence de traitement entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, tous deux interviewés à quelques jours d’écart sur le service public :
" Quand on compare le ton furieux de L’Emission Politique contre Jean-Luc Mélenchon et le ton mielleux de l’interview de Macron... On s’interroge : Est-ce bien raisonnable ? Est ce digne du service public d’information ?"...